Enemy Families
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 {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C.

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Alice J. Droban
Alice J. Droban

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MessageSujet: {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C.   {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C. Icon_minitimeJeu 25 Sep - 19:16


    Rechercher un but que vous n'attendrez jamais. Poursuivre inlassablement vos chimères. Participer à cette course effreinée dont vous n'avez même pas vu la couleur du trophée. Espérer. Espérer qu'un jour ça s'arrangera. Espérer qu'un jour tout changera et que ce sentiment qui peu à peu vous dévorer, ce sentiment qui peu à peu prend possession de votre être, vous dictant quotidiennement que votre vie est terminée, que tout est gâché, que tout est de votre faute, que ce sentiment ne disparaisse à jamais. Cette petite voix qui vous hante, cette voix suraigue qui vous souffle que votre existance n'est qu'une succession de désolantes décisions et autres absurdités auquelles vous avez cru de toute votre âme. C'était cela le quotidien d'Alice Juliet Droban, une petite étudiante de vingt et un ans. Elle était très jeune, elle n'était qu'une vie sur plus de six millards d'autres. Elle n'avait peut-être pas subit autant de désespoir que le plus triste des Hommes, mais elle avait eu son compte. Un compteur de chagrin qui avait déjà explosé pour elle. Si bien qu'elle avait, quelques années auparavant essayer de mettre fin à cette douleur. Une chute vertigineuse dans le vide, du haut d'un pont elle s'était lancée, certaine de rejoindre les cieux ou l'enfer, au choix. S'écrasant sur un de ces rochers pointus, et pourtant non, elle était toujours là. Miraclée. Ou bien Damnée... Mais ces noirs songes étaient loin, et faute de pouvoir faire comme si c'était du passé, il fallait bien donner l'impression que ça l'était.

    Lorsque vous sombrez, lorsque vous pensez que plus aucuns espoirs n'aient permis, lorsque vous savez que vous êtes au fond, dans des ténèbres si sombre que vous avez oublié l'effet que produit la lumière sur vous.. vous baissez les bras. Et parfois, dans les ténèbres vous recherchez activement la sortie. Cette tache étincellante qui vous donne une source de courage, et assez de hargne pour vous extirper de ce bagne. Cette lumière pouvait prendre différente forme. Chez le commun des mortels, certains voient leur bonheur, leur espoir comme un nouveau né, d'autre sur quelques mots sur un papier, d'autre dans les yeux de la personne qu'ils aiment... Pour quelques personnes, un nombre infime par rapport au reste du monde, cette lueur lontaine et encore invisible se manifestait comme l'occupation à quelque chose d'autre, comme aider les gens à s'entendre mieux. Il est vrai que lorsque vous vivez dans l'illusion de croire que vous allez retrouver votre raison de vivre, voir des gens qui n'avaient plus aucun espoir de s'entendre finir par être amis vous redonne confiance. Il faut se prouver que c'est possible pour pouvoir avancer et accomplir quelque chose à son tour. Ainsi, Alice Droban s'était trouvé un but, une bouée de sauvetage pour ne pas se noyer, une branchette à laquelle se raccrocher pour ne pas tomber de la falaise vertigineuse. Car même si elle s'y était un peu trop pencher, sans crainte, elle commençait à avoir le vertige et à ne désirer qu'une chose, s'éloigner. Mais elle avait glissé, elle était tombée, et fort peu de monde auraient parié sur le fait qu'elle allait s'en sortir. Mais elle tenait à remonter la pente. Même si pour cela elle devait aller de branchettes en branchettes.

    Mise à part ses cours d'arts platisques qui pourraient lui ouvrir les portes d'une carrière de styliste, Alice avait d'autres occupations. Comme par exemple chercher des informations sur la famille Chris et la famille Johnsson. Ces deux familles étaient sous les projecteurs de la ville moyenne de Somber City. En effet, sans que tout le monde ne sache très bien pourquoi, ces personnes ne s'aimaient pas. En réalité, elles se détestaient carrément. Et c'étaient ces gens qu'Alice avait l'espoir de rabibocher. Se prouvant ainsi que son existance avait laissé une petite marque infime bien qu'indélébile sur la Terre. Que quelqu'un ou même plusieurs personnes se souviendraient de son existance comme quelque chose qui avait profiter. Et surtout pour ne penser à rien d'autre, hormis l'université bien sûr. Mais pour déjà espérer réunir ces deux familles brisées par la foudre, il fallait comprendre quelque chose à leur légendaire disputes et connaitre l'essence même de leurs conflits. Et il était très dur d'avoir des informations dans cette ville. Peu de gens parlaient ou bien ne savait les origines du problème. Presque personne même. Sauf les principaux consernés. Mais si vous vous présentez comme étant une petite étudiante déprimée qui cherche un moyen de se sortir de sa torpeur en se plongeant corps et âme dans les problèmes d'autres gens il serait carrément stupéfiant qu'on vous serve un thé et qu'on vous raconte tout sur tout. Les cas les plus intéressants sont ceux qui ne désirent absolument pas être aidé. Ainsi, vous avez réellement l'impression d'avoir fait un exploit lorsque vous réussissez à régler le problème et dans le cas contraire, vous vous dites simplement que vous avez fait le maximum, et votre conscience redevient légère. Alice Juliet avait cherché à savoir qui pourrait la renseigner donc et elle était tombée par hasard sur le nom de "Karen Cingare" dans un magazine. C'était étrange, elle apparaissait à la fin de plusieurs articles consernant les "scoops & scandales des familles de Somber City" Le visage d'Alice avait enfilé un masque malicieux et satisfait, elle avait une piste. Sa quète n'était pas totalement vaine.

    *Voila, tu es contente ?* Se dit-elle à elle même, à cette petite voix qui lui disant sans cesse qu'elle était persdue. Cette dernière, toujours de sa voix irritable et moqueuse répondu intérieurement : *Non, mais toi si...* et se tut.

    Alice n'était pas totalement saine d'esprit, elle le savait parfaitement. Mais que pouvait-elle y faire ? Elle avait une vie, elle paraissait très sereine, même si cela n'était que des apparances. Et puis, si elle réussissait à s'échapper des ténèbres dans lesquels elle s'était plongée en même temps qu'elle avait sauté de ce pont, peut-être qu'elle retrouverait sa vie d'avant. D'avant qu'on lui brise le coeur. D'avant que son ange ne devienne celui de son enfer.

    Alice avait cherché pendant plusieurs semaines les coordonnés de cette Karen Cingare. Et c'est après beaucoup de travail laborieux qu'elle avait enfin trouvé l'adresse de celle ci. Elle habitait Somber, pas très loin de chez Droban d'ailleurs. Celle ci avait décidé qu'après son cour du vendredi soir, elle passerait chez elle pour essayer d'obtenir des informations, avoir une petite discutions et ainsi se rapprocher d'un tout petit pas de la lueur d'espoir dont elle commençait à voir la couleur.
    Le soir vint plus vite qu'Alice ne l'eut crut. Le ciel d'automne passa de sa clarté habituelle à un orangé pastel, puis sombra doucement dans la noirceur de la nuit. C'était entre chien et loup, on n'y distinguait plus guère et l'air se rafraichissait. Le petit vent doux de l'après midi avait eu vite fait de se faire remplacer par un mistral froid qui provoquait un sifflement de locomotive et qui venait seccouer les branches des aux arbres du quartier huppés et actifs où habitait l'étudiante. Peu à peu ces masgestieux végétaux perdaient leur feuilles rougits par la saison qui avançait.
    Alice Juliet Droban était dans sa modeste salle de bain parfaitement aménagée, elle s'observait rapidement dans la glace, se coiffant avec attention. Son visage impénétrable semblait soucieux. Elle se posait des questions. Qu'est ce qui l'attendait ? Est ce que Karen Cigare accepterait de lui donner quelques informations ou bien préférerait-elle garder pour elle se qu'elle savait ? Alice portait un jean taille basse foncé ainsi qu'un débardeur près du cops en coton rouge sang. Elle avait agrémenter cela par quelques sautoir de la même couleur ou bien marron ainsi que plusieurs bracelets. Elle s'était comme à son habitude maquillée avec soin et s'aprétait à partir. Elle aimait être impeccable, tout le temps. Ses bottes en dain et à modestes talons claquèrent sur le carrelage de sa salle de bain, puis le parquet clair de son couloir pour se rendre dans l'entrée. Elle enfila son trench chocolat chaud, prit son sac à main de la même couleur et sortit de son bel appartement qu'elle ferma à clé. Elle envoya en arrière sa cheveulure ondulée, descendit rapidement ses escaliers et s'engouffra dans le froid.

    Il lui fallut pas plus de dix minutes pour atteindre l'immeuble et monter les marches pour se rendre à l'appartement de Karen Cingare. Elle vérifia sur le petit bout de papier où elle avait noté l'adresse qu'elle était à la bonne, puis enfouit le bout de feuille dans la poche de son trench et frappa quelques coups énergiques contre le bois de la porte. Alice entendit à l'intérieur des bruits de pas. Elle sentait son coeur battre à toute allure.

    Parfois dans les ténèbres, il vous arrive d'apercevoir cette lumière étincelante aussi nommée l'espoir. Mais lorsque vous êtes tombée une fois lourdement dans ces dédales infenales, la peur de vous saisit. Vous craignez que cet espoir ne se révèle être comme beaucoup d'autres dans votre vie.. une fausse joie. Parfois dans les ténèbres pour retrouver la force de croire. Parfois dans les ténèbres.. vous la perdez à nouveau.

    La porte s'ouvrit. Alice essaya d'afficher un sourire, et d'une voix hésitante elle déclara alors :

    "Karen Cingare ?"


Dernière édition par Alice J. Droban le Mar 10 Fév - 21:44, édité 1 fois
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Karen Cingare
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MessageSujet: Re: {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C.   {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C. Icon_minitimeJeu 25 Sep - 23:02

Cela faisait maintenant un peu plus d’un mois que Karen avait élu domicile à Somber City.
Venue pour tenter de savoir ce qui motivait la haine entre deux des familles les plus riches de la ville, elle n’avait pas dérogé à sa règle de souffler entre deux enquêtes.
D’autant que ses dernières investigations n’avaient pas été de tout repos.
Elle s’était mise en tête de faire un reportage sur les conditions de retour à la vie civile des militaires qui était revenus d’opérations blessés dans leurs chairs et encore plus dans leurs têtes.
Beaucoup de difficultés pour rencontrer des acteurs qui acceptent de témoigner dans un premier temps et que leurs propos soient publiés dans un second.
Sans parler bien sûr des diverses pressions non officielles à toutes les étapes de la réalisation.
Heureusement la presse est encore libre et ce genre de procédés incitent plus les rédacteurs à publier les articles incriminés que l’inverse.

Aussi ne se pressait-elle pas pour enquêter…tout juste avait-elle envoyé quelques billets, comme pour annoncer la suite des aventures à Somber, ou elle relatait, à la façon des peoples européens, l’oisiveté, entre autre, de la jeunesse dorée de la ville.

Ville moyenne, Somber offrait tout ce qu’il fallait pour passer des journées et soirées agréables et originales.
Ses environs étaient variés à souhait avec la mer et ses alentours de dunes qui trouvaient leur prolongement presque naturellement en un petit massif montagneux. Pas de la haute montagne, mais suffisamment escarpé pour qui aime des promenades vallonnées.
Baignades, plage et ballades revenaient donc souvent dans l’emploi du temps de Karen en journée.
Les soirées étaient consacrées à la vie plus nocturne, faite de participation à des cocktails et autres événements. Une carte de presse facilite grandement les entrées, surtout quand invitation officielle il y a…pour les autres.
Ce genre de manifestations était toujours une mine d’informations inestimable, les gens discutant à bâtons rompus sans trop se soucier de qui pouvait bien les entendre.

Mais ce soir, accusant un peu de fatigue, Karen avait préféré cocoonner chez elle après s’être promené le long du mail ou les arbres revêtaient progressivement leur costume automnal aux couleurs chatoyantes.
Le vent, un peu frais, avait certainement contribué à cette envie de tiédeur et de douceur feutrée que son appartement seul pouvait lui apporter.

Elle s‘était fait couler un bain et avait longuement profité de l’odeur lavande qui l’enveloppait totalement.
Cheveux « enserviettés », elle avait passé un vieux jogging rapiécé, sans rien d’autre dessous, et s’était mise en devoir de se préparer un plateau télé sympa et diététique, sans d’ailleurs connaître ce que les chaînes du câble pouvaient proposer comme inepties, courantes en ce jour de fin de semaine.


*Melon au jambon, salade d’avocat aux crevettes…ensuite je verrais bien*

Ecoutant d’une oreille distraite les conseils d’un spécialiste pour choisir sa machine à laver le linge en fonction de ses besoins, Karen entreprit donc la préparation de son repas…interrompu par trois coups frappés à la porte d’entrée.

*La sonnette serait-elle en panne ?*

Peu habituée à recevoir des visites à l’improviste, Karen regretta sa tenue négligée tout en se dirigeant vers la porte qu’elle ouvrit en grand.

"Karen Cingare ?"

Sur un ton hésitant un tout petit bout de jeune femme, très jeune même, emmitouflée dans un trench sombre se tenait sur le palier, toute surprise de se trouver devant la personne qu’apparemment elle souhaitait rencontrer.

La question pouvait se poser, puisque rien n’indiquait qu’elle habitait seule cet appartement, mais cela la surprenait toujours.
Bien souvent elle avait eu envie de répondre non, mais la crainte de rater une info de première main la faisait renoncer à ce genre de blague.


« Oui, c’est bien moi…et c’est moi que vous souhaitiez voir je présume ? »

Karen dévisageait la visiteuse, se demandant ce qui pouvait l’amener chez elle sans contact préalable et en début de soirée.
Chassez le naturel, il revient au galop !
Le petit repas sympa bien tranquille s’éloignait et cela chagrinait un peu Karen, mais bon, conscience professionnelle avant tout…


« Ne restez pas là devant la porte. Je suppose que vous n’êtes pas venue simplement pour me demander mon nom ou vérifier que je réside bien ici. »

Karen fit entrer sa jeune visiteuse et l’emmena dans le coin salon de la grande pièce.

« Mettez vous à l’aise et asseyez vous… »

Visiblement cette démarche avait du lui coûter et cela amusa Karen, qui se revit il n’y a pas si longtemps quand elle se trouvait en face de personnalités importantes qui la toisaient de haut.
Cela lui rendit la jeune femme immédiatement sympathique et elle ne regretta pas cet imprévu qui somme toute allait lui faire passer un moment plus plaisant que les programmes télé…


« Vous avez l’avantage de connaître mon patronyme…quel est donc le votre ? » dit-elle tout en se dirigeant vers la cuisine.

« Je m’apprêtais à dîner…vous m’accompagnez, ainsi vous pourrez m’expliquer l’objet de votre visite…melon au jambon et salade d’avocat aux crevettes, cela vous convient ? »

Et machinalement Karen appuya sur la touche °rec° de son enregistreur.
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Alice J. Droban
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MessageSujet: Re: {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C.   {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C. Icon_minitimeSam 4 Oct - 12:35


    Un visage carré bien que les traits étaient fins. C'est ce minois qui vint ouvrir la porte en bois qui avait été par trois coups par les doigts refroidit de la petite Alice Droban, qui patientait calmement, sentant son coeur battre au fond d'elle même. Comme si cette visage avait un semblant de sens à sa vie. Comme si tous se jouaient en cet instant. Se qui était ridicule, vraiment. Son existance si monotone n'en serait pas plus vivante. Ses rêves n'en seraient pas plus réalisable. Mais Alice s'accrochait, elle s'accrochait comme on s'accroche à la vie. Aussi bête que cela était, elle voulait croire que cela la ferait se rapprocher de cette lumière. Et lorsqu'on lui ouvrit, elle sourit. Ce sourire ouvrit une parenthèse sur ses joues qui elles, se tintèrent de rose. Elle n'avait jamais été à l'aise avec les personnes qu'elle ne connaissait pas. Alors cela ne changerait pas. Lorsqu'elle vit cette femme, elle eu tout de suite peur de la déranger, alors elle se sentit honteuse, elle joignit ses mains et entremêla ses doigts entre eux, dans un geste nerveux. Bien qu'Alice baissait les yeux elle eut le temps de détailler la tenue de son hôte. Un vieux jogging sortit du fond d'un placart, cela indiquait qu'elle ne s'attendait pas à une visite, et qu'elle n'en espérait pas non plus. Daytona Droban, la mère d'Alice avait toujours dit qu'il ne fallait pas passer chez les gens sans s'être annoncé quelques temps avant. Hormis les gens très intimes, que l'on apréciait vraiment. Seulement, Alice n'avait trouver que l'adresse de cette Karen Cingare et n'avait pas pu lui téléphoner demandant si il serait possible de la rencontrer pour lui parler des Chris ou des Johnson.

    Les lèvres pleines et parfaitement dessinnées de cette journaliste s'ouvrirent et elle prononça une phrase. Elle confirma après quelques hésitations qu'elle était bien Karen Cingare. Alice rougit d'avantage, elle aurait mieux fait d'attendre le jour de demain, au lieu de passer après ses cours du soir. C'était bien tard pour déranger quelqu'un. La jeune femme invita Alice à entrer dans l'appartement. Elle n'était pas malpoli au point de laisser cette étudiante sur le pas de la porte. Elle essayait sans doute de la mettre à l'aise. Alice réfléchit un instant, puis sourit timidement en guise d'acceptation et pénétra dans cet appartement joliement décoré. Elle serra son sac à main contre elle, comme si elle voulait prendre le moins de place possible. Karen l'emmena dans le salon et lui proposa de s'asseoir. Alice était certes bien debout, mais elle aurait eu trop peur de passer pour une fille froide et malpolie si elle refusait cette invitation à s'asseoir. Elle se rendit donc devant le canapé et s'y laissa tomber en faisant le moins de bruit possible. Elle finit par laisser son sac à main par terre, à côté de ses pieds.

    Karen s'éloigna, laissant sa visiteuse seule dans le salon. Elle allait visiblement dans la cuisine tout en demandant l'identité d'Alice. Celle ci mit quelques secondes à répondre. Comme si elle ne savait plus. Mais après avoir bêtement secoué la tête elle bafouilla alors, d'une petite voix tremblante. Mais pas trop surtout, elle n'avait pas envie de passer pour une bécasse sans cervelle.

    "Euh.. Alice.. Alice Droban."

    *Bravo petite Alice ! Tu as définitivement l'air d'une imbécile ! Elle se moque de toi dans sa cuisine, elle se retient de rire car tu es nulle ! Faut pas t'étonner qu'Edward Mas...* C'était cette petite voix méprisante qui avait recommencé dans l'esprit chamboulé de Alice Juliet. Mais cette dernière l'avait interrompu. Elle s'était promis il y a plusieurs années de ne plus penser ou parler de son Ange de l'Enfer.. Elle ne voulait, ni ne pouvait le supporter. Alors elle s'était insultée intérieurement, et, attendant le retour de la journaliste, elle avait déclaré d'une voix déjà un peu plus assurée :

    "Je suis désolée de vous importunez.. Je n'aurais peut-être pas du passer si tard. Je sais que c'est très impoli.. Si vous voulez je.. je repasserais un autre jour où j'aurais moins de chance de déranger..."

    Mais sur ces mots la voix parfaitement à l'aise de Karen Cingare se fit entendre. Elle disait qu'elle était sur le point de diner. Génial, Alice allait maintenant passer pour une pique-assiette. Karen l'invitait à manger en sa compagnie. Alice en fut surprise. C'est plutôt rare qu'on invite une inconnue à manger. Mais Alice devait parler à Karen, de façon à avoir quelques éléments de base pour commencer ses recherches, ses recherches de l'espoir bien sur. Ses recherches de la vie, vie qu'elle avait perdue. Alors un diner, n'était-ce pas une occasion rêvé pour tirer le maximum d'information.

    Alice se sentait un peu plus remontée, la décontraction de Karen était contagieuse et peu à peu, la petite étudiante sentait son courage remonter. Ooh du courage elle en avait déjà eu. Une fois au lycée, quand elle avait tenu tête à Maureen et sa bande d'amis. Ou encore quand elle avait embrassé le garçon le plus beau et le plus divins et le plus intelligent et le plus... enfin ce garçon dans la limousine. Mais cette époque était loin, et désormais, le courage elle ne le trouvait plus que pour se lancer du haut d'un pont, ou bien pour nouer le noeud d'une corde. Alors, sentir cette sensation revenir était bon signe. Alice sourit, fiere d'elle. *Même si il n'y a vraiment pas de quoi petite idiote !* Rétorqua la voix intérieur d'Alice. Mais la petite demoiselle Droban était tout de même fiere, et elle annonça d'une voix totalement habituelle désormais :

    "Si cela ne vous ennuit pas, il est vrai que je n'ai pas encore mangé. Et le menu me semble parfait."

    Un petit sourire, elle attendit patiemment le retour de Karen Cingare. Déjà moins crispée elle s'était même permis de croiser ses jambes et avait reprit son sac à main pour le poser à ses côtés sur le canapé.


Dernière édition par Alice J. Droban le Mar 10 Fév - 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C.   {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C. Icon_minitimeMar 7 Oct - 1:20

Une petite voix tremblante fit danser les diodes de l’enregistreur…et Karen sut qui était la jeune inconnue du palier.

Alice…devait avoir mille bonnes raisons pour venir frapper à la porte d’une journaliste à une heure avancée de la journée. Heure avancée qui étant le début de soirée n’était pas non plus une catastrophe.
Il ne faisait aucun doute pour Karen que la jeune Alice savait quelle était sa profession.
Aucun doute non plus qu’elle était déterminée à aller au bout de sa démarche.
Celle-ci lui avait coûté beaucoup et le rouge de ses joues en était le prix à payer et le signe extérieur d’une grande insécurité.

Alice lui allait très bien comme prénom…polie elle s’excusa de sa venue tardive et proposa même de s’en retourner…et comme la petite héroïne, elle n’en fit rien, la curiosité prenant le pas sur la courtoisie.

Karen s’amusait à la regarder discrètement, voyant sur son visage tout le conflit interne qui l’agitait. Aussi elle lui proposa de partager son repas pour lui ôter toute culpabilité liée à sa présence.
Et puis la curiosité de Karen était aussi importante, sinon plus que celle de la jeune Alice.

Elle la vit sourire après avoir accepté sa proposition et s’installer de façon plus décontractée dans le canapé.
Karen prit un moment pour la détailler, discrètement pour ne pas ajouter à son trouble.
Rien n’était laissé au hasard et ses vêtements mettaient en valeur un corps agréablement proportionné et juvénile.
Ses cheveux bouclés châtain encadraient un visage fin aux grands yeux intelligents.
Bracelet et collier cadrait avec son maquillage discret.
Bref une jeune fille qui prenait soin d’elle et aimait se présenter de façon impeccable. Et Karen n’était pas insensible à cette marque de respect…aussi c’est elle qui se sentit un peu gênée d’être vêtue de façon aussi misérable.


« Bien sur que non cela ne m’ennuie pas… cherchez donc de quoi mettre la table dans le bahut au fond et installez cela sur la table basse du salon…nous serons plus à l’aise pour parler. »

Karen la regarda s’affairer, perdant un peu de sa timidité. Une bonne interview commence toujours par des préliminaires de mise à l’aise et en confiance et bien qu’elle ne se sente pas trop professionnelle ce soir, le naturel reprenait vite le dessus.

« Alice…c’est très joli comme prénom…espiègle aussi. Alors dites moi un peu Alice…quel age avez-vous et que faites vous dans la vie ? »

Karen avait disposé de petits ramequins avec différents contenus sur un plateau qu’elle venait de poser sur la table.
Olives, tranches d’aubergines grillées, petits légumes crus…des mises en bouche pour aiguiser l’appétit et la curiosité.
Alice avait repris place dans le canapé et retrouvé des couleurs de jeune fille à l’aise dans ses baskets.


«Je crois qu’on peut se tutoyer...cela rendra tout cela moins solennel. Que veux tu boire en guise d’apéritif ? Avec ou sans alcool dis moi voir… »

Sans attendre sa réponse elle s’était dirigée vers le bar et servit un whisky avec deux glaçons, la regardant interrogative.
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Alice J. Droban
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MessageSujet: Re: {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C.   {__ Sometimes in the Darkness... * } ~ Rès. Karen C. Icon_minitimeLun 9 Fév - 21:31

    Se qu'il y a de formidable avec les journalistes, c'est que si ils font ce métier, c'est parce qu'ils sont dotés d'une curiosité débordante. Certes, parfois, cela peut leur attirer des ennuis. Comme par exemple un journaliste qui pénètrerait sans peur dans un immeuble qui aurait reçut un ordre d'évacuation pour savoir pourquoi cet ordre a été lancé. Imaginons que ledit journaliste ait sa réponse en entendant le bruit sourd d'une bombe qui explose ! Mais, si nous collons la curiosité débordante journalistique à la situation, nous sommes bien évidemment d'accord pour dire qu'aucun danger n'est réellement présent. Karen Cingare ne risquait donc pas sa vie en interrogeant Alice. Cette dernière c'était bien entendu rendu compte du comportement typiquement journaliste. Et pour cause, elle en avait déjà eu à faire en répondant aux question d'un jeune garçon à peine adulte qui débutait et à qui on avait confié la rubrique "faits divers" de la huitième page. Autant vous dire, la page la moins fréquenté. Mais le jeune homme avait du posé quelques question à Alice qui à l'époque avait fait une "chute accidentelle du haut d'un pont". Jamais Alice n'avait vu plus passionné dans son travail. Le jeune homme notait tout sur un petit calepin. Se qui était triste pour lui, c'était que son article complet était basé sur les mensonges purs et simples d'une adolescente perturbée qui avait en fait essayé de se suicider mais qui "par malchance" avait été sauvé par son meilleur ami. Mais là, je m'égare.

    Karen et sa décontraction contagieuse, demanda à Alice d'aller chercher de quoi dresser une table. Elle lui indiqua où cela était. Sans plus attendre, notre petite étudiante en arts plastiques se leva. C'est seulement à cet instant qu'elle réalisa qu'elle portait toujours son trench. Elle l'enleva et le posa avec délicatesse à côté de son sac à main. Elle se retrouva donc avec son débardeur rouge, soudain prise d'un frisson. L'appartement de Karen n'était pas spécialement froid mais le passage si rapide d'un manteau chaud et d'un débardeur léger avait quelque peu surpris son corps apparament. Lorsque celui ci fut habitué à la température, la jolie brune entreprit de faire se que son hôte lui avait demandé. Elle chercha des yeux le "bahut au fond" qu'on lui avait indiqué. Une fois repéré elle se rendit doucement vers lui, observant tout autour d'elle, comme si elle cherchait à s'informer sur la vie de Karen Cingare. Capter quelques informations sur elle. Simple curiosité.
    Alice ne trouva pas immédiatement se qu'on lui demandait. Mais elle n'osait pas vraiment redemander plus amples explications, peur d'avoir l'air stupide. Certes elle avait rassemblé un minimum de courage pour avoir l'air à l'aise, mais son fort caractère d'autrefois n'était pas aquis de nouveau. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas été l'ancienne Alice Droban. C'est précisément au momen toù elle allait enfin se décider à interpeller Karen qu'elle découvrit assiettes et couverts. Elle esquissa un faible sourire, presque fière d'elle. *Ridicule..* et le nécessaire.

    Entre temps, la journaliste avait succombé à sa curiosité journalistique et, après avoir complimenté Alice sur son prénom -comme si elle y pouvait quelque chose, entre nous elle avait toujours rêvé s'appeler Lucy- Karen demanda plus amples précisions sur la nature de celle qui venait frapper à sa porte un vendredi soir. La première réaction d'Alice fut de demeurer muette. Elle détestait parler d'elle. D'accord, le fait de savoir son âge et qu'est ce qu'elle faisait dans la vie n'était pas vraiment une atteinte à la vie privée, mais même pour des choses aussi banales, Alice avait du mal. Elle mit quelques secondes à se persuader que répondre à cela était la moindre des choses. Et d'une voix qui repartait gravement vers la timidité et le tremblement elle répondit alors :

    « Je.. J'ai vingt et un ans et je suis étudiante en arts plastiques. Mais avant ça j'ai passé une licence de documentaliste, je voulais me spécialiser dans l'iconographie mais finalement j'ai abandonné l'idée... »

    Alice se stoppa. Elle parlait trop. Cependant elle fut étonnée d'elle même. Habituellement elle se contentait de répondre le plus simplement possible aux questions qui la concernait elle. Mais là, elle avait fait l'effort de développer. C'était d'ailleurs vrai se qu'elle racontait. Lorsqu'elle avait eu son diplome au lycée, elle n'avait pas vraiment su quoi faire. Se souvenait vaguement d'un stage qu'elle avait effectué dans une photothèque d'un magazine (lieu où l'on choisit les photos qui vont dans un magazine) elle avait décidé de poursuivre dans cette voie. Mais finalement, elle avait repensé à sa passion pour le dessin et les vêtements et avait décidé de tout quitter pour faire des études d'arts plastiques (avec le projet de continuer sur des études de stylisme) dans un endroit reculé de tout. Mais là n'est pas le sujet.

    Alice disposa les assiettes et les couverts parfaitement bien sur la table basse qu'elle avait au préalable débarasser de divers papiers. C'était son petit côté maniaque. D'ailleus, celui ci avait redoublé depuis.. l'accident -mot signifiant ici tentative de suicide raté le soir du bal de sa promo. Elle venait juste de terminé lrosque Karen Cingare arriva avec un plateau d'apéritif. Alice le regarda sans grand appétit. Elle ne mangeait pas beaucoup il faut dire. Mais la courtoisie lui hurlait de prendre quelque chose. Elle se résigna donc pour un toast qu'elle tint simplement dans sa main pour ensuite se rasseoir dans le canapé, regardant Karen repartir pour se servir un verre d'alcool. La journaliste lui demanda se qu'elle désirait, de l'alcool ou pas. Alice ne sû pas vraiment que répondre. Alors quelques hésitations stupides elle finit par dire :

    « Euh.. peu m'importe, prennez.. enfin prends se qu'il y a de plus proche de vo.. toi. »

    Oui, Karen avait aussi jugé bon qu'elles se tutoient. Alice ne voyait pas vraiment la différence, et d'ailleurs, tutoyer Karen lui faisait vraiment étrange étant donné qu'elle ne la connaissait que depuis un bon quart d'heure, mais elle ne fit pas de chichis et appliqua donc le tutoiment.

    Elle se sentait peut-être un peu de trop et vraiment stupide, assise sur le canapé en attendant un verre de on-ne-sait-quoi. Elle n'osait pas vraiment engager le sujet "Les familles de Somber" tout de suite. Attendant que son interlocutrice soit au moins installée. Alice patientait donc, et croqua dans son toast.

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