Enemy Families
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 Reviens-moi... (Allan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Esméralda Scofield
Esméralda Scofield

Messages : 389
Age du personnage : 36
Humeur du perso : Fébrile


Feuille de personnage
Amis/Ennemis:
Secrets: Veut devenir comme Micka
Job: Etudiante en arts

Reviens-moi... (Allan) Empty
MessageSujet: Reviens-moi... (Allan)   Reviens-moi... (Allan) Icon_minitimeMer 7 Jan - 4:11

Esse était remontée doucement, voulant entendre ce que les deux hommes allaient se dire en son absence. Les éclats de voix en pleine nuit ne lui avaient pas échappé puisqu’ils l’avaient réveillée et il était clair que ces deux-là n’étaient manifestement pas faits pour s’entendre. Alors, curieuse de savoir si ça allait virer en bagarre, elle écouta. Mais un silence pesant régnait et elle se résigna à monter dans la chambre d’Allan pour l’attendre.

Elle fut surprise de voir ses bagages faits. Ils avaient si peu parlé, finalement, qu’elle ne le connaissait pas du tout. Aussi ne pouvait-elle savoir s’il comptait déménager, partir, changer de logement ou n’importe quoi d’autre… Elle ne savait rien de lui, à part les détails de son anatomie. Les effets de l’alcool s’étant quelque peu dissipés à présent, elle réalisa qu’elle venait de coucher avec un parfait inconnu. Mais ce n’était pas la première fois.

Esse s’était laissée entrainer dans un cercle vicieux et pervers, c’était le cas de le dire, où elle se noyait dans l’alcool pour oublier ses malheurs et se donner un semblant de vie dont pourtant elle avait honte lorsqu’elle retrouvait ses esprits. Mais elle était décidée à devenir comme celui qui l’avait fait souffrir, espérant le faire souffrir en retour en se détruisant doucement mais sûrement. S’il n’avait plus aucun sentiment, il n’en ressentirait donc rien de la voir ainsi, mais si tel était le cas, alors elle pouvait effectivement se détruire pour ne plus rien ressentir et arrêter de subir cette souffrance. La mort semblait être sa solution mais elle voulait avant tout se venger. La colère l’habitait plus que la tristesse depuis qu’elle savait que Michael avait repris ses bonnes vieilles habitudes et c’est ce qui la maintenait en vie, aussi fragile soit-elle.

Quoi qu’il en soit, elle ne savait pas ce que comptait faire Allan en faisant ainsi ses bagages et, maintenant qu’elle avait totalement dessaoulé, elle espérait ne pas l’avoir blessé. Elle l’appréciait pour le peu qu’elle le connaissait et avait cru comprendre qu’il était, comme elle, blessé par la vie. Par cela, elle se sentait ainsi proche de lui et avait envie de le connaitre davantage, simplement comme un ami. Si ensuite il désirait l’avoir une fois de plus dans son lit, elle ne dirait pas non, la nuit qu’il venait de lui faire passer lui laissant un agréable souvenir…
Mais pour cela, il fallait qu’il accepte de lui parler encore.

Esse estima qu’il n’avait pas à être en colère parce qu’elle avait parlé à un homme pendant la nuit. En cela, elle ne lui devait rien, elle n’était pas sa petite amie. Mais elle regrettait amèrement de l’avoir laissé seul après cette nuit passée ensemble, la première, qui plus est ! Elle avait fait preuve d’un manque de tact certain et avait eu peu d’égards pour Allan.
Mais elle n’y pouvait pas non plus grand-chose, ne pouvant prévoir que l’imbécile qui avait klaxonné en pleine nuit était en fait le frère jumeau inconnu de l’ex qui la rendait telle qu’elle était aujourd’hui ! Tout cela était pur hasard et ce dernier ne faisait pas toujours bien les choses !

Elle attendit donc patiemment qu’Allan remonte pour lui donner quelques explications, espérant qu’il comprendrait. Elle jeta un œil par la fenêtre, observant le jour qui se levait doucement, et vit les deux hommes se diriger vers la voiture de Tristan. Elle observa ce dernier un moment, lui trouvant une fois de plus les mêmes attitudes que Michael, ce qui la surprenait chaque fois étant donné qu’ils n’avaient pas grandi ensemble…

Puis elle s’attarda sur Allan et lorsqu’ils reprirent le chemin vers le bureau de la station, elle constata que son visage était fermé. Fatigue ou frustration, elle ne pouvait le dire. Sans doute s’agissait-il des deux…
Elle alla s’asseoir sur le bord du lit, supposant qu’Allan remonterait dès que Tristan serait parti. Elle entendit la porte du bureau s’ouvrir puis se refermer. Quelques instants plus tard, la voiture de Tristan démarrait et il quittait l’endroit. Esse se dit donc qu’Allan n’allait pas tarder à monter… mais elle se trompa.

Plusieurs minutes passèrent sans qu’Allan ne fasse une apparition. La jeune femme attendit encore puis se décida à descendre, voulant à tout prix parler à Allan. Elle se leva, ajusta la chemise trop large du jeune homme et descendit dans le bureau prudemment, regardant s’il n’y avait personne d’autres aux alentours.
Jugeant qu’il n’y avait pas d'incongru, elle entra dans la pièce.


Allan ? dit-elle d’une voix douce… Elle s’avança et vit le jeune homme penché sur un papier. Elle sourit et s’approcha doucement de lui. Sa main glissa sur son épaule et elle lui fit un bisou sur la joue.

Je suis vraiment désolée de t’avoir abandonné en pleine nuit… je ne voulais pas… j’aurais aimé rester près de toi, mais tu n’imagineras jamais de qui il s’agissait ! C’est complètement dingue, il faut que je t’explique, tu comprendras !!

Elle avait parlé d’une voix calme mais quand elle avait abordé la surprise qu’elle avait eue, elle avait manifesté plus de vivacité. Non que cela la réjouissait, mais elle était encore sous le choc de la nouvelle et pensait que peut-être, elle n’était pas si mauvaise que cela. Cela dépendait en réalité de la tournure que prendraient les choses entre Micka et Tristan.
En tout cas, elle désirait le partager avec Allan et attendit sa réaction avant d’aller plus loin, désireuse de voir s’il allait manifester un quelconque intérêt à ses explications ou s’il était trop borné pour lui laisser une chance. Si tel était le cas, elle ne trainerait guère dans cette station car après tout, elle n’était pas sa petite amie et n’avait donc aucune obligation envers lui. C’était sa politesse et son éducation qui la faisaient culpabiliser, mais n’importe quelle autre fille réellement libertine n’aurait pas pris cette peine…
Revenir en haut Aller en bas
Allan Robert
Allan Robert

Messages : 156
Humeur du perso : Modérée


Feuille de personnage
Amis/Ennemis:
Secrets:
Job: Mécanicien

Reviens-moi... (Allan) Empty
MessageSujet: Re: Reviens-moi... (Allan)   Reviens-moi... (Allan) Icon_minitimeJeu 8 Jan - 17:41

*désolée ! Mais désolée de quoi ? De m’avoir utilisé ? Expliquer quoi ? Que maintenant tout allait mieux pour elle… que j’avais été un bon garagiste et accessoirement un bon coup de passage…avec un peu de chance j’aurais un bon pourboire…entre ce con qui me prend pour un esclave et elle pour un gigolo…elle me doit rien comme explication…c’est moi qui suis stupide de me faire des films…bye bye Somber…*


Désolé pour tout à l'heure… finit-il par lâcher. Des soucis personnels et ma nervosité ont fait le reste. Esméralda vous expliquera…

………………………….

Il était parti, plus discrètement qu’il était arrivé, avec un « au revoir » qui n’attendit pas de réponse.
Au moins avait-il exprimé des regrets, évoquant des soucis personnels et une nervosité mal contrôlée. Esméralda lui expliquerait, conclut-il.

Esméralda.
Elle était remontée…avait promis de dire, été désolée également…
Mais de nouveau seul, Allan revivait les événements comme étant une suite logique de ce qu’il avait toujours vécu jusqu’ici…celui qui est accepté pour ce qu’il peut apporter dans une situation précise et que l’on jette lorsque le besoin ne se fait plus sentir.

Des trois protagonistes il restait celui qui gardait l’amertume de la tromperie…celui qui une fois de plus avait été utilisé et qui se retrouvait face à sa solitude.

Il aurait pu éviter le coup de la panne, mais avait bien joué le coup pour donner le change, jusqu'à accepter du carburant dont il n’avait pas besoin, après avoir retrouvé celle qu’il recherchait.

Sa voiture avait certes des ennuis mécaniques, qui étaient réparés.
Quel besoin de toute cette mise en scène, allant jusqu'à coucher avec un parfait inconnu, dans un état de semi ébriété, pour finalement jouer la scène du retour imprévu et discuter toute la nuit avec ce type…

Tout ça n’avait pas besoin du décor de la station…pourquoi l’avaient-ils choisie pour jouer cette comédie…car c’est bien la station et non pas Allan qui était la raison de leur présence ici…
Y avait-il une signification particulière à ce lieu ou alors à sa propriétaire Madame Strafford…

Tour cela bouillonnait dans la tête d’Allan, tandis qu’il rangeait les papiers épars sur le bureau et que l’idée de son départ se renforçait au fil des minutes, tant il ne voulait pas tremper dans quelque chose de louche.

Aujourd’hui la station serait ouverte plus tôt, en forme de chant du cygne, et risquait fort de ne pas rouvrir demain.

La porte de l’escalier s’ouvrit presque silencieusement et Esse fit son apparition, toujours vêtue de la trop grande chemise d’Allan…

Elle l’appela par son prénom, se rapprocha de lui, caressant son épaule et déposant une bise sur sa joue.

Surpris, Allan se raidit à ce contact et se tourna vers elle, visage insondable.
Il l’écouta promettre les explications qui allaient lui permettre de comprendre.

Tout allait très vite dans la tête d’Allan.
Il lui fallait décider, immédiatement, sans autre élément que ce face à face, si il revenait sur ses premières analyses.
Il en avait marre de se sentir toujours la cinquième roue du chariot, mais il en avait marre aussi d’aller de ville en ville sans jamais rien construire, sans jamais se poser.
Ils se regardaient dans les yeux, chacun jaugeant l’autre, elle attendant sa réaction, prête à tout expliquer, lui s’interrogeant sur la sincérité de sa démarche et sur l’importance qu’il avait pour elle.

Il ne pouvait pas partir en laissant planer un doute. De toutes façons, l’écouter ne l’engageait à rien et laissait la porte ouverte à toutes les possibilités, y compris celle de prendre son baluchon et de quitter Somber…ou de le défaire et d’y rester.

Il esquissa un sourire tout en lui rendant sa caresse…mais sur la joue
.

« Comprendre…comme j’aimerais oui…parce que je t’avoues que tout ça me laisse perplexe…mais te sens pas obligée de le faire…tu me dois rien, si ce n’est le prix de la réparation de ta voiture… »

Allan n’aimait pas quand il se mettait à parler ainsi ; il savait s’emporter très vite et ensuite regretter ses paroles.

« Vous auriez pu éviter de jouer la comédie de la surprise et me prendre pour un plouc…il a bien du s’amuser de la situation ton copain…et toi…pourquoi toute cette mise en scène…ça correspond à quoi exactement ? »

Tout en parlant il avait pris ses mains dans les siennes, espérant qu’elle comprenne que les mots n’étaient que des mots et qu’il ne souhaitait pas lui être désagréable ou rajouter à sa souffrance.

Simplement il lui disait qu’il pensait comprendre, mais que ces mots là il ne savait pas les dire…qu’il ne savait être que cet animal blessé, qui fuyait ou attaquait, selon la situation, mais qui toujours préservait ce qui était vital pour lui.

Et il voulait préserver ce début de relation avec elle…

Il se passa la main sur le visage et ressentit toute la fatigue de sa jeune vie l’envahir…


« Excuses moi…je suis très las…je t’écoutes si tu veux toujours bien me dire… »

Allan s’assit dans le fauteuil, submergé par tout ce que ceci ravivait et ne put retenir ses larmes.
Revenir en haut Aller en bas
Esméralda Scofield
Esméralda Scofield

Messages : 389
Age du personnage : 36
Humeur du perso : Fébrile


Feuille de personnage
Amis/Ennemis:
Secrets: Veut devenir comme Micka
Job: Etudiante en arts

Reviens-moi... (Allan) Empty
MessageSujet: Re: Reviens-moi... (Allan)   Reviens-moi... (Allan) Icon_minitimeSam 10 Jan - 4:46

Alors qu’Esse s’approchait doucement pour le toucher et lui témoigner son affection sincère, il sembla surpris, mais c’est à celle d’Esse qu’il se raidit, comme gêné par la proximité de la jeune femme. Il se tourna vers elle, le visage impassible et elle dut comprendre qu’il lui en voulait ou en tout cas qu’il avait dû se sentir rejeté. Elle le comprenait, bien qu’il y ait une explication… Encore fallait-il qu’il accepte de l’entendre et cela, c’était une autre affaire !

Un silence s’installa inexorablement, une attente qui sembla longue à Esse avant qu’il ne lui parle. Il semblait indifférent et pourtant elle sentait qu’il n’y avait rien de cela en lui. Elle le connaissait si peu… pouvait-il déjà lui faire une crise de jalousie alors qu’ils ne se connaissaient que de quelques heures ? Mais ils avaient déjà partagé plus que certains qui se connaissaient depuis des années et cela changeait inévitablement leurs relations.

Une intimité était née entre eux, une intimité qu’ils avaient partagée, qu’ils avaient accepté de se donner l’un l’autre et qui désormais faisait partie de leur histoire. Impossible à présent d’échapper à leur destin qui, indéniablement, les unissait d’une façon ou d’une autre.
Elle s’était donnée à lui et dans leur langage et la société qui les abritait, cela signifiait quelque chose. Elle lui avait permis de connaître le plus profond d’elle-même, elle lui avait donné quelque chose qu’elle n’était censée donner qu’à quelqu’un en qui elle croyait.
Et bien qu’Esméralda soit sur la mauvaise pente, il était très probable qu’elle suive implicitement ses valeurs et ses croyances malgré tout. Aussi, sous les apparences qui semblaient montrer qu’elle se donnait au premier venu, inconsciemment, elle ne se donnait pas à n’importe qui. Allan l’avait touchée, ce n’était pas un hasard si c’est dans son lit qu’elle s’était retrouvée, alcool ou pas…

Enfin, un signe apparut sur le visage de l’amant blessé, un sourire discret et une douce caresse vint répondre à celle de la jeune femme, sur sa joue, tendrement. Elle ferma les yeux l’espace d’une seconde, surprise par la tendresse et la douceur du geste. Des gestes qu’elle avait oubliés, qu’elle avait aimés et qu’aujourd’hui elle avait peur de laisser venir jusqu’à elle. Il était encore impossible pour Esse d’être trop touchée par quelqu’un sous peine de s’y attacher, ce qu’elle refusait catégoriquement à présent.

Sans doute que, si la jeune femme n’avait point vécu tant de choses dans sa courte vie, ses réactions face à un Michael qui ne la voyait plus comme la femme de sa vie auraient été différentes. Sans doute aurait-elle été chagrinée mais aurait pu malgré tout envisager une autre vie, sans lui, une vie heureuse.
Mais au jour d’aujourd’hui, Esse était incapable de voir l’avenir sous un jour rayonnant. Son avenir avait disparu lorsqu’elle avait vu dans le regard de son fiancé les changements opérés pendant qu’elle était retenue bien malgré elle en Grèce. Aujourd’hui, Esméralda Scofield ne pouvait plus se voir heureuse, se disant qu’elle avait déjà épuisé toutes ses cartes et elle était désormais incapable de recevoir la moindre marque d’attachement. Il lui était impossible d’envisager de souffrir à nouveau comme elle souffrait encore aujourd’hui.

Les paroles d’Allan la sortirent de pensées obscures et effrayantes. Il désirait comprendre, avouant qu’il était perplexe. Mais il précisa qu’elle ne lui devait rien, si ce n’est la réparation de la voiture. En temps normal, Esse aurait été vexée par la remarque, faisant inévitablement un lien entre leurs relations de cette nuit et le montant de la facture, mais ce matin, cela la fit sourire. Allan gardait les pieds sur terre et ne voulait pas la forcer. Il respectait ainsi l’indépendance qu’elle lui avait contée la veille.

Toutefois, la suite ôta tout sourire chez la jeune femme. Il disait avoir été pris pour un imbécile, sujet comique d’une comédie que Tristan et elle auraient mis en place. Il ne comprenait pas le but des deux jeunes gens de venir ici se moquer de lui et Esse en eut le souffle coupé. Elle aurait compris un emportement dû à l’attente alors qu’ils venaient de s’offrir l’un à l’autre, les suites de ce genre de moments se passant généralement ensemble et non avec un autre homme. Mais jamais elle ne s’était attendue à ce qu’il pense être le sujet de railleries dont elle aurait été l’auteur.

Mais ses gestes furent encore plus surprenants, en totale contradiction avec ses paroles dures et marquées d’amertume. Il lui prit les mains, calmement, tendrement. Puis il se passa une main sur le visage las, et s’excusa, disant qu’il voulait savoir si elle lui accordait toujours la faveur de lui expliquer. Surprenant une fois de plus la jeune femme, des larmes se mirent à couler et cela fendit le cœur de la demoiselle déjà marquée par cette réaction qu’elle ne saisissait pas pour la cause mais qui la touchait énormément.

Il s’était assis, pleurant en silence. Alors, Esse se mit devant lui, accroupie entre ses jambes et posant ses mains sur ses genoux en un geste réconfortant. Elle le regarda dans les yeux un moment en silence.


Allan… je… nous ne nous sommes pas du tout moqués de toi ! Ce n’est pas une comédie ! Laisse-moi t’expliquer, je t’en prie… je t’assure que tu te méprends sur mes intentions et celles de ce jeune homme…

Elle s’interrompit. Il la regardait toujours, mais elle avait besoin d’un moment avant d’une nouvelle fois, et pour la seconde fois de la soirée, replonger dans les souvenirs les plus douloureux de sa courte existence. Prenant une profonde inspiration, elle commença son récit. Il lui fallait toutes les informations pour comprendre sa réaction de ce soir, sinon Allan ne pourrait pas comprendre combien cela la touchait.

Michael Dean, dont tu as peut-être entendu parler dans les journaux, a été mon meilleur ami et l’homme que j’ai le plus aimé dans ma vie. Nous avons traversé beaucoup d’épreuves ensemble, notre amour n’en a été que renforcé… Mais alors que tout commençait enfin à prendre forme, il a été arrêté injustement pour un crime qu’il n’avait donc pas commis. Nous avons, une fois de plus, été séparés. Alors qu’il allait enfin sortir puisque des preuves de son innocence avaient été rassemblées, j’ai été victime, alors que j’étais en Grèce, d’un tremblement de terre qui nous a bloqués et séparés, mon frère et moi, du reste du monde pendant de longs mois. C’était un coin reculé du pays et les secours ont mis énormément de temps à nous trouver et à dégager les accès… Michael et la fiancée de mon frère nous ont crus morts. Lorsque nous sommes finalement revenus…

Elle s’interrompit une nouvelle fois, submergée par ses émotions. Voir Allan les larmes aux yeux ne l’aidait guère. Elle tenta de se calmer et reprit.

Lorsque nous sommes revenus… les choses avaient changé. Pour mon frère, tout s’est bien passé, sa fiancée l’avait attendu malgré tout. Mais Michael a sombré lorsqu’il a appris ma mort… il était toujours en prison, et lorsqu’il est sorti, il était manifestement décidé à rattraper le temps perdu… Sans doute le temps passé avec moi fut-il du moment perdu également au vu des activités qu’il a allègrement repris. Il s’est mis à fréquenter beaucoup de filles. Cela, j’aurais pu lui pardonner encore, puisqu’il me croyait morte. Mais lorsque nous sommes rentrés, mon frère et moi, j’ai vu à quel point Michael avait changé. Je n’étais plus unique à ses yeux. J’étais une parmi d’autre… une comme les autres. Il n’était donc plus envisageable que nous nous marions, comme prévu, étant donné que ses sentiments à mon égard avaient changé. Il m’avait déjà trompée une première fois avant tout cela, je n’ai pas pu lui refaire une confiance aveugle cette fois-ci en voyant dans ses yeux combien ce regard à mon égard avait changé… Voilà la raison pour laquelle je lui en veux. J’aurais pu accepter qu’il ait refréquenté des filles, mais je pensais que jamais il ne cesserait de m’aimer comme il me l’avait tant dit. C’est pourtant ce qui est arrivé. Alors… quand Tristan est arrivé… je l’ai pris pour Michael.

Elle sembla confuse un moment. Rien ne pouvait faire comprendre à Allan que Tristan et Michael avaient le même visage jusque maintenant.

Parce que Tristan est la copie conforme de Michael… sauf que Michael n’a jamais eu de frère, il était fils unique ! Tu comprends donc quelle a été ma réaction en le voyant. J’ai cru que Michael m’avait suivie, m’avait vue en ta compagnie et venait m’ennuyer… raison pour laquelle je l’ai agressé, et je ne voulais pas que tu vois ça Allan, parce qu’il m’a fait mal et je… je ne suis sans doute plus vraiment la même en sa présence.
Mais il s’agissait en réalité de Tristan, qui se demandait pourquoi je l’agressais. Il se trouve que Tristan est le frère de Michael, à l’évidence puisqu’ils se ressemblent tant, alors qu’aucun d’eux n’avait connaissance d’un frère. Lui aussi a été surpris en voyant la photo de Michael dans le journal et c’est pour cela qu’il est ici. Il veut retrouver Michael et faire sa connaissance. Il désire aussi comprendre pourquoi ils ont été séparés sans n’en rien savoir… Il ne sait pas non plus qui étaient finalement ses vrais parents… Une bonne partie des réponses se trouvent auprès de Michael et étant donné mon histoire avec lui, je ne pouvais pas laisser Tristan retourner dans son hôtel sans lui dire que je connaissais son frère, sans le mener vers lui… tu comprends ?
Rien de tout cela n’était une comédie, Allan, j’ai été aussi surprise que lui de cette découverte, rien n’aurait pu prévoir une telle chose. Je suis chamboulée aussi parce que…


Elle releva ses yeux qu’elle avait baissés pendant son récit et regarda le jeune homme. Devait-elle réellement lui expliquer la raison pour laquelle elle était si chamboulée ? Devait-elle lui dire qu’elle aimait encore Michael et que ce Tristan ne faisait que lui rappeler celui qu’elle aimait ? La situation était délicate et elle n’osa en dire davantage, le fixant à présent en silence, espérant qu’il comprendrait sa situation…
Revenir en haut Aller en bas
Allan Robert
Allan Robert

Messages : 156
Humeur du perso : Modérée


Feuille de personnage
Amis/Ennemis:
Secrets:
Job: Mécanicien

Reviens-moi... (Allan) Empty
MessageSujet: Re: Reviens-moi... (Allan)   Reviens-moi... (Allan) Icon_minitimeLun 12 Jan - 0:49

Esse attendait, tendue, et le sursaut d’Allan à sa caresse la surprit quelque peu, bien qu’elle ne sembla pas s’en offusquer.
Elle le regardait, le silence paraissant une éternité, et la caresse qu’il lui prodigua intervint comme une délivrance dans ce surprenant huis clos .

Caresse qui l’entraîna dans ses pensées, hors du lieu présent.

Les paroles d’Allan la ramenèrent à la réalité et un sourire s’invita quelques instants sur ses lèvres à l’évocation de la réparation de sa voiture.
Eclaircie rendue bien éphémère par les propos qu’Allan tint par la suite, d’autant que ses gestes et ses postures trahissaient des sentiments incertains mais opposés aux mots qu’il utilisait.
Obscurcie même lorsqu’Allan ne retenant pas ses larmes, s’assit dans le fauteuil submergé par des flashs de son passé, et donc rendait le comportement d’Allan absolument hermétique à Esse.

Interloquée elle resta sans voix, puis s’accroupie entre les jambes d’Allan, posant ses mains sur ses genoux.
Il aurait été debout qu’elle l’aurait pris dans ses bras comme on sécurise un enfant en proie à une terreur inexpliquée.

Ses yeux de biche déconcertée restèrent un instant dans ceux du garçon qui n’étaient pas taris, puis les quittèrent pour se baisser vers le sol alors que sa voix commençait le travail d’explications nécessaires, tant pour lui que pour elle.

Elle l’assura que ni elle ni le protagoniste impliqué dans la scène qui venait de s’achever n’avait eu à son égard une quelconque intention de se moquer de lui, et de le tromper.


Après un nouveau silence et un autre regard, elle plongea dans son histoire pour l’offrir à Allan.

La sincérité et l’émotion du préambule firent comprendre immédiatement à Allan qu’il soumettait sa jeune connaissance à un exercice difficile et délicat.
Elle s’arrêta à plusieurs reprises, sensible à l’état de son compagnon mais également pour dissiper l’émotion que son récit suscitait en elle.

Progressivement Allan avait repris le contrôle de ses émotions et faisait tout maintenant pour faciliter à Esse le partage de son passé avec lui.

Ainsi donc, un homme était entré dans sa vie, Michael et celui qui avait échoué à la station et qui répondait au prénom de Tristan en était la copie conforme.
En clair ils étaient jumeaux.
Histoire banale somme toute, sauf que séparés à leur naissance, Tristan n’avait appris l’existence de son frère que depuis peu, et Michael était loin de se douter qu’il avait un frère, jumeau de surcroît.
D’où la confusion d’Esse en voyant pour la première fois Tristan et le trouble qui en avait suivi, explications au déroulement de la nuit telle qu’elle venait de se produire.
Actuellement Esse avait rompu avec Michael et Allan en ayant appris les raisons, le trouva immédiatement antipathique.
L’arrivée de Tristan ne facilitait pas la tache d’Esse dans son travail de rupture et la mettait dans une situation imprévue et inconfortable…

Elle s’arrêta sur « Rien de tout cela n’était une comédie, Allan, j’ai été aussi surprise que lui de cette découverte, rien n’aurait pu prévoir une telle chose. Je suis chamboulée aussi parce que… » et Allan ne releva pas la fin de la phrase…

Elle se tut et releva la tête plantant une nouvelle fois son regard dans celui d’Allan, sondant son visage pour en appréhender les expressions.
Allan avait retrouvé un calme apparent mais le feu couvait encore en lui…Non pas vis-à-vis d’Esse, pour qui les sentiments de reconnaissance et d’affection dominaient, mais par rapport à ce qu’il venait de vivre avait ravivé.

Il se leva, fit relever Esse et l’installa dans le fauteuil, après lui avoir embrassé les mains.
Derrière le bureau il s’empara d’une couverture, épaisse et moelleuse, et entoura les épaules de la jeune femme avec…puis se dirigeant vers le disjoncteur qui commandait le fonctionnement de la piste il en différa l’ouverture…


« Pas de raisons que j’ouvre plus tôt… » murgréa-t-il…, avant de venir à son tour s’accroupir devant elle.
Mains sur ses genoux il la regarda fixement et lui rendit le sourire qu’elle lui avait délivré avant de commencer son récit.


« Merci Esse…tu n’étais pas obligé de te livrer ainsi tu sais… »

Il lui avait déjà dit… il n’avait pas l’habitude des mots…mais était –ce l’intensité émotionnelle, la position d’Esse qu’il avait adoptée, le besoin de partager à son tour et de livrer les chaînons manquants à la bonne compréhension de sa réaction… toujours est-il qu’il se surprit à s’entendre parler…

« j’ai pas connu mes parents…j’ai été élevé par des institutions, puis après par des familles d’accueil…autant dire que je suis pas affectivement équilibré…tout ce que je possède personne ne me l’a donné…et il a fallu que je me batte pour l’avoir et le garder…
il y a quelques années je suis tombé amoureux d’une fille…elle a succombé à mon charme apparemment et nous avons passé ensemble des moments merveilleux…quelques semaines, quoi… ! Avant que ne se rapplique un mec, qui est venu frapper à sa porte un beau jour…c’était son ex…et là j’ai compris…compris que je n’avais servi qu’à combler un vide…que tout avait été faux chez elle dés le départ…elle n’a pas eu la décence de m’expliquer...j’étais chez elle…tout juste ai-je eu le temps de récupérer mes fringues… »


Il se releva et s’assit sur un tabouret, prés d’elle, tout en lui prenant la main…

« La façon dont cela est arrivé ce soir m’a projeté avec violence trois ans en arrière… avoir l’impression d’être utilisé …excuses moi d’avoir réagi comme ça…trop de similitudes avec mon passé…tu as du me trouver stupide de m’effondrer ainsi… »

Après une pause il continua.

« Tu es chamboulée dis tu…on le saurait à moins et je comprends que tout cela ne soit pas facile pour toi…d’autant que maintenant tu en as deux pour le prix d’un…et que tu n’as pas totalement oublié le premier, j’ai l’impression… »


Allan regardait ailleurs. Nulle part.

Et maintenant qu’ils s’étaient confiés ainsi, mettant en partage plus que leurs corps…leur passé…leurs souffrances…qu’allaient-ils faire.

Allan savait que son sac était fait, prêt à le suivre dans un eniéme déménagement…mais l’énergie lui manquait de lui faire vivre cela à nouveau…

Il lui sourit à nouveau semblant libéré par les explications qu’il avait reçues et celles qu’il avait données…et cette amitié naissante, il n’avait pas envie qu’elle soit gâchée.


« J’avais fait mon sac mais je pense que je vais rester encore un peu…je crois qu’on peut s’apporter pas mal de soutien nous deux…on peut se soutenir, non ? Rester copains…
Tu en penses quoi… ? »
Revenir en haut Aller en bas
Esméralda Scofield
Esméralda Scofield

Messages : 389
Age du personnage : 36
Humeur du perso : Fébrile


Feuille de personnage
Amis/Ennemis:
Secrets: Veut devenir comme Micka
Job: Etudiante en arts

Reviens-moi... (Allan) Empty
MessageSujet: Re: Reviens-moi... (Allan)   Reviens-moi... (Allan) Icon_minitimeMar 17 Fév - 20:15

Esse s’était en effet mise à parler de son histoire, de sa vie et cela presque sans retenue. Il était nécessaire qu’elle soit sincère avec Allan puisqu’il y avait méprise et qu’elle ne tenait pas à le blesser inutilement. Jamais ils n’avaient eu, avec Tristan, l’intention de se moquer de lui, puisque de toute façon elle ne connaissait bien ni l’un ni l’autre et que ça n’était pas dans sa nature de faire souffrir sans raison.

Quand elle eut terminé son récit, elle osa enfin relever les yeux vers lui, se demandant s’il la croirait, comment il allait réagir après avoir paru si en colère et surtout si triste. Il voulait partir, quitter ce qu’il venait de découvrir pour oublier des choses dont Esse ignorait l’existence et la signification. Elle ne tenait pas à être responsable de la souffrance d’un être alors qu’il n’y avait aucune raison qu’il souffre.

Il semblait néanmoins plus calme et cela apaisa légèrement la jeune fille. Elle fut presque totalement rassurée lorsqu’il se leva, embrassa ses mains puis la fit asseoir là où il était quelques instants plus tôt, prenant alors la place qu’elle-même avait occupée auparavant.
Il l’avait couverte d’une chaude couverture et avait différé l’ouverture, précisant qu’il n’y avait plus aucune raison pour qu’il ouvre plus tôt. Cela signifiait-il qu’il n’allait pas partir ? Esse l’espérait vraiment mais se tut, le laissant faire, le laissant réagir à ce qu’elle venait de lui confier.

Une fois installé à ses pieds et après avoir posé à la façon de la jeune femme un peu plus tôt ses mains sur ses genoux recouverts de la couverture, il la remercia de s’être confiée, disant qu’elle n’y était pas obligée et Esse leva un sourcil. Si, elle y était obligée pour lui montrer qu’elle n’avait aucune intention mauvaise à son égard, mais aussi pour lui démontrer que son cœur était meurtri et sans doute pas prêt à donner à nouveau à un homme… et certainement pas recevoir. Rien qu’à cette idée, Esse frémit, l’estomac noué, ne pouvant plus imaginer que quelqu’un l’aime de peur de souffrir à nouveau ce qu’elle souffrait aujourd’hui.

Puis, à son tour, surprenant sa partenaire d’un soir, il se mit lui aussi à raconter son histoire, expliquant ses réactions d’aujourd’hui face à une Esse et un Tristan perturbés par les réalités qu’ils venaient de découvrir.
Il lui conta son histoire avec une fille qu’il avait beaucoup aimée mais qui s’était moqué de lui, qui l’avait utilisé, et Esse comprit la peur qu’il avait ressentie, la colère aussi, bien qu’ils ne sortent pas ensemble comme c’était le cas avec la jeune fille dont il avait été amoureux.

Il se leva, prit sa main et s’assit sur un tabouret, disant qu’il avait dû paraitre ridicule mais Esse nia ce fait.


Pas du tout, je comprends.

Avant qu’elle ne puisse poursuivre, il continua, disant qu’il comprenait qu’elle soit chamboulée, remuant sans le vouloir des débris de verre à l’intérieur de son cœur, arrachant la paroi interne encore un peu plus et faisant saigner encore un peu ses plaies déjà abondantes. Mais il ne pouvait pas savoir ou plutôt si, il savait… Il savait qu’un peu plus ou un peu moins, rien n’y changerait tant qu’elle n’aurait accepté cette situation : avoir perdu définitivement Michael. Cet acte, ce fait, était insupportable à entendre, à penser, ne serait-ce qu’à imaginer. Aucune autre blessure ne serait plus douloureuse que cette simple pensée. Aussi s’obligea-t-elle à ne pas la formuler, pour ne pas l’accepter, pour ne pas la vivre, délaissant la vérité derrière elle, la niant, l’oubliant.

Il regardait ailleurs, dans ses pensées lui aussi. Puis il reprit la parole, rompant le silence, disant qu’il avait fait son sac mais qu’il n’avait pas envie de partir et proposant une amitié inespérée à la jeune fille qui avait bien besoin de quelqu’un qui la comprenne sans qu’elle n’explique rien… Seul un être blessé comme elle pouvait être en ce moment un réel ami.

Elle le regarda dans les yeux et sourit. Un sourire triste, mais sincère.


Je suis désolée que tu aies cru que je me servais de toi. Je ne te cache pas que je… que je n’ai pas vraiment l’habitude de coucher avec des inconnus et que mon besoin d’oubli n’y est pas étranger. Je veux être honnête avec toi, je… tu ne peux pas compter sur moi pour une relation amoureuse… Mais si tu es toujours d’accord malgré cela, j’aimerais beaucoup accepter ton amitié, Allan… j’ai très envie de te connaître mieux… et pas que sous la couette ! termina-t-elle avec un petit rire nerveux mais claironnant et presque joyeux, puisque le souvenir de leur nuit lui était malgré tout agréable.
Revenir en haut Aller en bas
Allan Robert
Allan Robert

Messages : 156
Humeur du perso : Modérée


Feuille de personnage
Amis/Ennemis:
Secrets:
Job: Mécanicien

Reviens-moi... (Allan) Empty
MessageSujet: Re: Reviens-moi... (Allan)   Reviens-moi... (Allan) Icon_minitimeJeu 12 Mar - 13:30

Esse et Allan. Allan et Esse. Cela aurait pu faire le titre d’un beau roman, d’une belle histoire d’amour…c’était pour l’instant deux histoires qui se rencontraient, qui s’entrechoquaient, qui avaient besoin l’une de l’autre.

Rien de bon ne s’était jamais construit sur des ruines encore fumantes, sinon du ressenti, de mauvaises fondations qui feraient que l’édifice ainsi érigé s’effondrerait tôt ou tard.

Leur corps s’étaient unis, avaient vibrés pour se réchauffer l’un l’autre de leur souffrances à peine cicatrisées.
Y avait-ils cru à cet amour salvateur, celui qui fait que chaque jour est un nouvel envol vers des bonheurs sans cesse à découvrir.
Certainement oui, sinon la passion ne les aurait pas habités de cette façon, ne les aurait pas rendu si triste à l’aube naissante d’un jour nouveau, différent.

L’un blessé par les circonstances d’une nuit, l’autre, l’une, elle, abasourdie par une rencontre autant inconcevable qu’improbable, s’étaient confiés, racontés pour vivre au delà de leurs déchirures.

Chacun avait trouvé dans le partage de la nuit le réconfort, la tendresse qui leur était nécessaire pour continuer de croire qu’ils faisaient partie des vivants. Chacun pour des raisons différentes.

Allan avait certainement cru, beaucoup trop même, qu’une histoire était possible et la réalité, évidente, était difficile à accepter.
Esse plus lucide sur son comportement, lui avait raconté, expliqué avec ménagement que malgré toute la tendresse qu’ils avaient partagée, il ne devait pas envisager une ballade amoureuse plus engagée avec elle.


Il s’était construit à travers les épreuves et savait que la vie ne serait jamais pour lui un long fleuve tranquille.
Mais là, ce matin était à marquer pour lui d’une pierre multicolore, comme un printemps naissant.
Il venait de découvrir qu’aussi fort que l’amour il pouvait exister autre chose, d’entier, de complet et de don de soi : l’amitié.


Il ressentait ce sentiment d’une manière aussi profonde pour la première fois, et pour la première fois pouvait graver un nom dans sa mémoire affective : Esse.

Elle lui avait dit oui et un frisson de plaisir le parcouru tout entier…car en plus il savait qu’il y aurait les deux cotés de la couette.
Elle avait accompagné sa réponse d’un petit rire, nerveux, un peu triste comme celui des gens qui ont du mal à croire que le bonheur existe tant il s’ingénie à les fuir.


Mais rire quand même, chaud et sincère qui fait du bien à celui qui le reçoit autant qu’a celui qui le donne.

Allan s’approcha d’elle, rassuré, et prêt à déplacer des montagnes pour la protéger de ceux qui voudraient lui faire mal.
Il la prit dans ses bras et la serra fortement contre lui, heureux de se sentir accepté.


« Tu es gentille Esse…merci…du fond du cœur merci…j’ai pas grand-chose tu sais…mais je donnerais tout pour t’aider…tu es la première véritable amie que j’ai, et ça, ça n’a pas de prix… »

Il la serrait toujours contre lui, caressant ses cheveux, y déposant de petits baisers.

« Je vais devoir ouvrir la station maintenant…mais tu peux rester le temps que tu veux, pour te permettre de te reposer de tout cela…de toute façon tu es chez toi partout ou je serais… »

Il s’écarta d’elle, plongeant son regard dans le sien et lui sourit de toutes ses dents.
«C’est un vrai jour de chance, celui ou je t’ai rencontré, même si il avait mal débuté »
dit-il amusé, se rappelant les frictions liées à l’accueil qu’il lui avait réservé.

Et après lui avoir volé un baiser chargé de tendresse, il s’éclipsa dehors pour mettre en route la piste et les pompes de la station.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Reviens-moi... (Allan) Empty
MessageSujet: Re: Reviens-moi... (Allan)   Reviens-moi... (Allan) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Reviens-moi... (Allan)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Enemy Families :: Secteur Johnson - Rigoriste :: Utilitaires :: Station Service-