En cette fin d’après midi Tom était seul.
D’ailleurs n’était-il pas seul régulièrement même lorsqu’il était avec des gens.
Il avait passé un gilet sur sa liquette et gardé son jean de la veille, avant de quitter son appartement.
Depuis la fête de l’été, Helena le fuyait comme la peste et semblait s’être amourachée d’un saltimbanque venu d’on ne sait ou, qui jouait au mécanicien.
Il avait lâchement utilisé la situation créée par son retard sur la plage et s’était érigée en victime lorsque Tom avait voulu le remettre à sa place.
Bien sûr, l’amie des bêtes avait tout de suite pris son parti et ils avaient disparu ensemble après avoir joué sous l’eau en signe de provocation.
Depuis elle était aux abonnés absents.
Esse avait joué aussi avec lui, bourrée comme d’habitude, dans le but de se venger de Micka, qui n’avait pas attendu de funérailles officielles pour aller batifoler ailleurs.
Et Jane, ex Miranda, ravie, avait sauté sur l’aubaine, donc lui, pour ne pas passer la nuit dehors, bien que le peintre fusse à son goût et l’aurait bien hébergée sans problèmes.
Elle se réjouissait de la zizanie qu’elle allait pouvoir attiser, à défaut de l’avoir créée elle-même.
Tout était morose donc et il aspirait à un peu de calme. Mais après la « mort » subite et incomplètement expliquée d’une fille Johnson, il se disait que tout cela finirait bien par lui arriver dessus d’ici pas tard.
Il avait traversé la place Braxton, sans savoir ou aller précisément.
La solitude lui pesait, mais d’un autre coté il ne voyait pas avec qui la rompre.
Assis sur un banc prés du cours d’eau qui la longeait, il réfléchissait à ce qu’il allait faire, ou plutôt dans quel bar il allait se rendre pour picoler, histoire de se rappeler les bons moments passés.
Il n’avait donc pas trop prêté attention aux gens qui avaient empruntés la même voie que lui et fut surprit de voir une jeune fille, arrêtée au milieu de la place qui regardait dans sa direction.
Plus attentif, il fixa son attention vers elle et reconnut l’aînée des Johnson, Willow.
Il regarda à droite et à gauche et fit le constat qu’étant seul, c’était bien lui qu’elle dévisageait.
Et comme pour confirmer cette impression, elle se mit à marcher dans sa direction.
Cela faisait un moment qu’il souhaitait la rencontrer, en tête à tête, et voila que sans qu’il ne fasse la moindre démarche, son souhait aller se réaliser.
*est-elle bien disposée à mon égard ?* ne put-il s’empêcher de penser