Enemy Families
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 Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)

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Shania Tanner
Shania Tanner

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MessageSujet: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeSam 28 Fév - 23:37

Y a-t-il, comme pour les produits alimentaires, une date limite à partir de laquelle on ne peut plus tenter quoi que ce soit, dans une relation ? Y a-t-il une limite, un frein, un arrêt, un point de non retour ?
Shan espérait que non, en cette soirée fraîche de février. Tant de choses s’étaient passées, dans sa vie, depuis ces nombreux mois où elle n’avait plus vu le seul homme qui parvenait à lui redonner un peu confiance en la vie.

Des hommes, elle en avait connus, avant, mais aussi après Peter. Jamais aucun n’était parvenu à la toucher comme il l’avait fait. Et pourtant, point de sentiment. Du moins, c’est ce dont elle se persuadait chaque fois qu’elle pensait à lui, et dieu sait si ça arrivait souvent.

Avant Peter, elle avait eu des aventures, puis une grande histoire en laquelle elle avait cru et qui l’avait littéralement brisée. Depuis lors, elle n’avait plus eu confiance en les hommes, en la vie, en elle. Elle avait tenté de se reconstruire mais un petit quelque chose, au fond d’elle, restait brisé, et les débris lui faisaient mal quand elle grattait un peu trop loin.
Après Peter, les choses avaient été différentes. Elle était différente. Elle croyait un peu plus. Elle avait un peu plus la foi. Mais elle n’acceptait pas que ce fut cet homme qui lui ait redonné confiance. Elle mettait cela sur le dos de son aventure à New York… Pourtant, Peter était bien l’homme qui la guérissait chaque jour sans le savoir.

Shan était une femme indépendante, volcanique, impulsive et révoltée. D’un caractère bien trempé, elle savait ce qu’elle voulait et ne se privait jamais de le dire. Mais au fond d’elle, il y avait toujours eu cette petite plaie béante, ce petit point noir que seul Peter était parvenu à atteindre, sans qu’ils n’en sachent rien, ni l’un ni l’autre.
Puis le temps, la vie, les avaient séparés. Peter dirait sûrement que c’était plutôt Shan qui l’avait laissé tomber. Et il aurait sûrement en partie raison.

Il est vrai que Shan était partie rapidement quand elle avait décroché ce contrat à New York, un contrat qui lui rapporterait de l’argent et ferait connaitre sa musique à travers le pays, si tout allait bien.
Le film pour lequel elle avait fait la bande originale n’était pas encore sorti, le succès de la musique dépendait en grande partie du succès de l’animé qu’elle avait couvert et elle avait hâte que la date de sortie arrive.

Pendant ce temps passé dans la grande ville, elle avait beaucoup travaillé pour se perfectionner et offrir le meilleur d’elle-même. Et elle n’avait pas pris le temps de téléphoner à Peter aussi souvent qu’elle se l’était promis… Sans doute les choses s’étaient faites inconsciemment pour la jeune femme. Parce qu’en réalité, en partant, en annonçant à Peter qu’elle quittait Somber pour plusieurs mois, elle avait senti combien leur attachement réciproque prenait de l’ampleur.

Prise de panique, il faut bien le dire, son inconscient l’avait aidée à ne pas donner de nouvelles, à ne pas en prendre et c’est ainsi que pendant plusieurs mois, Peter et Shania ne s’étaient plus parlé. D’ailleurs, elle n’avait pas non plus pris des nouvelles de Seb, son cousin, mais elle savait que lui ne lui en voudrait pas tant…
Aujourd’hui, attirée par les loyers moins onéreux que dans la Big Apple, Shan revenait à Somber et il lui fallait donc récupérer les affaires qu’elle avait laissées chez Peter à son départ… Elle espérait qu’il les avait gardées malgré tout bien qu’elle aurait compris qu’il en ait eu assez de ne pas savoir quand il en serait débarrassé.

Shan redoutait un peu la réaction de Peter lorsqu’il la verrait, d’autant qu’elle ne l’avait pas prévenu de son retour, mais n’était pas non plus décidée à faire profil bas. Elle avait trouvé un appart dans la ville au cas où Peter ne voudrait plus d’elle chez lui, ce qui serait assurément le cas. De toute façon, elle n’avait pas très envie de vivre avec lui, cela lui donnait trop une idée de couple qu’elle refusait de voir s’accomplir. Les relations qu’elle comptait entretenir avec Peter seraient uniquement amicales, s’il le voulait encore bien. Il ne fallait plus qu’elle cède à l’attirance physique qu’elle avait envers lui si elle ne voulait pas retomber dans cet attachement qu’elle avait eu à son égard avant de partir. Ses sentiments lui faisaient bien trop peur et elle se refusait à tomber une nouvelle fois amoureuse.

Ses relations avec les hommes seraient désormais amicales et/ou physiques, sans plus. Elle s’était promis de ne plus tomber dans le cercle vicieux dans lequel elle s’était enfermée avec Peter. Amis, ils se voyaient souvent, attirés l’un par l’autre, et étaient devenus des amants réguliers. Désormais, elle ne voulait plus que des amants occasionnels, tout attachement étant ainsi mis à l’écart. Elle ne voulait plus souffrir. Peter ne l’avait jamais fait souffrir, elle était partie juste à temps car, à n’en pas douter, si elle avait entretenu la relation qu’ils avaient à son départ, elle aurait fini par souffrir… Elle le refusait catégoriquement.

Ainsi donc, en cette soirée de février, elle arriva devant la porte du loft qu’elle avait si souvent foulée. Les cheveux plus longs qu’à son départ, teints en blond, elle arborait un maquillage sombre qui mettait avantageusement ses yeux en valeur. Vêtue d’un petit t-shirt à bretelles larges, d’un pull large découvrant une de ses épaules par-dessus, puis une petite veste cintrée en cuir, ainsi que d’une jupe lui arrivant au dessus des genoux et agrémentée de bottes noires à talons, elle n’avait pas tant changé au niveau vestimentaire. Mais son visage était assurément différent, plus mature, plus beau, peut-être aussi… En tout cas plus mystérieux, montrant encore moins qu’auparavant ce qu’elle pouvait penser.

Le cœur battant, elle poussa sur le petit bouton blanc de la sonnette et l’entendit retentir dans le vaste espace où habitait Peter… Elle espérait qu’il vivait toujours là et qu’il l’accueillerait malgré tout un minimum… mais elle se préparait au pire, connaissant bien le caractère de l’animal qui n’avait, ni de réputation, ni de fait, le tempérament tendre.
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Peter Allen
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeLun 2 Mar - 20:36

Insouciant, autant qu'on puisse l'être quand tout vous énerve, les gens, les choses, Peter était en train de se servir une bière dans son loft. Il tentait de terminer un tableau dans la galerie qui surplombait le local et qu'il avait transformée en atelier. Une simple balustrade la bordait et l'on pouvait voir l'étage inférieur de l'atelier, et inversement.

Pour le moment, l'inspiration le fuyait, raison pour laquelle il était descendu se rafraîchir et avait dit à son modèle qu'il pouvait partir. Dans ce cas, il savait qu'il ne devait pas insister, ça irait sans doute mieux demain.
Le modèle descendit les marches et il admira ses jambes avant de lui sourire et de lui proposer une boisson qu'elle refusa. Elle devait aller chez son petit copain et était toute heureuse de partir plus tôt, elle n'allait donc pas s'attarder avec lui. Il comprit et la laissa se sauver comme un moineau sautillant.


*Profites-en pendant que c'est tout nouveau,* pensa-t-il, *tu vas vite déchanter !*

Cynique, Peter ? Non, lucide, simplement. Il savait quelles blessures peut laisser une histoire d'amour quand on se croit heureux et qu'on s'aperçoit que tout n'était que trahison. Il faisait référence à sa chère épouse qui l'avait trompé honteusement avec son ex-meilleur ami et qui l'avait pratiquement ruiné au moment du divorce. A l'époque il aurait du prendre son cousin Seb comme avocat, mais il n'était pas à Somber City à ce moment-là. Depuis cette période, il était devenu pour le moins misogyne.

Seb… Penser à son cousin le mettait de mauvais poil ! Le traître était passé du côté des Chris pour de bas intérêts financiers ! Alors que c'était eux, tout le monde le savait, qui étaient responsables de la mort de la petite Molly…
Bref ! Depuis ce lâchage en règle, ils se voyaient beaucoup moins, d'autant que la ville était maintenant scindée en deux et qu'il était mal vu de passer d'un côté à l'autre.

Renfrogné maintenant, il termina sa bière et remonta à l'atelier. Pensif, il regarda son tableau puis nettoya consciencieusement ses pinceaux et ses palettes. Se disant qu'il y reviendrait plus tard, il posa précautionneusement la toile sur un chevalet vide et en remit une autre, vierge, sur le chevalet qui se trouvait face à l'espace où posaient ses modèles.

Etalant de nouvelles couleurs, il commença à grands traits rageurs un tableau abstrait, c'était pour le moment ce qu'il sentait le mieux. En plein défoulement, des mèches lui tombant dans les yeux, il poussa un juron de protestation et d'énervement quand il entendit la sonnette. Comme d'habitude, il hésita à ouvrir puis finit pas se décider. Il attrapa un chiffon propre au passage pour s'essuyer les doigts et descendit ouvrir la porte.

Planté à côté du battant ouvert, il resta interloqué : Shania était à sa porte. Suffoqué, il lui referma la porte au nez ! Elle ne manquait pas d'air ! Pas même un coup de fil, ni pendant son absence, ni pour l'avertir qu'elle venait chez lui, quel culot !
Il restait derrière la porte, à ruminer. Cette fille à qui il avait failli s'attacher, cette fille avec qui il avait vécu des moments exceptionnels, il fallait bien le dire, cette fille qu'il avait partagée avec Seb et bien d'autres, cette fille se pointait là, la bouche en cœur !

Se dirigeant vers la fenêtre il regarda dans la cour pour voir si elle était partie. Mais non, elle était toujours devant sa porte… Furieux, il retourna ouvrir. Le battant alla claquer sur le mur et il regarda l'intruse d'un air furibond. Elle avait l'air épanoui et était toujours aussi jolie, peut-être plus qu'avant, ce qui le mit encore plus en colère il ne sut pourquoi.


Tiens donc !!! Tu t'es souvenue que j'étais encombré de tes affaires et en particulier de ton piano ? Tu veux quoi ??? Tu t'es trouvé un garde-meuble et tu viens les récupérer, ou bien tu as trouvé un autre gogo qui les hébergera à son tour ? aboya-t-il exaspéré..
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Shania Tanner
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeVen 6 Mar - 19:50

L’accueil n’aurait pu être plus chaleureux ! Et cela, sans ironie aucune. Si Peter avait été heureux de voir quelqu’un débarquer chez lui, ce ne serait plus Peter, pas vrai ? Non, Shania n’était décidemment pas déçue de cet accueil. Elle n’en avait pas moins attendu de la part de son… ami. Si du moins elle pouvait se targuer de l’appeler encore ainsi puisqu’elle n’avait pris aucune nouvelle de lui…

Il était en effet venu lui ouvrir, son air habituellement renfrogné sur le visage, puis sans un mot, avait purement et simplement refermé la porte au nez de la jeune femme. Elle ne put s’empêcher de sourire, se souvenant de leur première rencontre. Il n’avait pas été plus accueillant, cette fois-là, alors que pourtant il n’avait pas de raison de lui en vouloir… quoi que, leur premier échange téléphonique avant la rencontre avait eu de quoi le mettre sur la voie quant à son caractère à elle, qui n’était pas mal trempé non plus…

Elle attendit patiemment, levant les yeux vers le ciel pour observer les étoiles, inspectant de près la porte d’entrée, chipotant à l’un de ses ongles, remettant une mèche rebelle derrière son oreille. Elle avait le temps, et s’occupa comme elle pouvait en attendant qu’il daigne venir lui ré-ouvrir… Non certaine qu’il le ferait, elle attendait tout de même un peu que le caractère de son cher Peter s’atténue légèrement pour mieux reprendre du poil de la bête - c’était le cas de le dire - ensuite.

Quelques instants plus tard, elle ne fut donc pas si surprise de le voir ré-ouvrir la porte, la laissant claquer contre le mur, ce qui avait dû faire une jolie trace. Shania leva les yeux vers Peter qui l’observait de son air furibond qu’elle lui connaissait si bien.
Prenant enfin la parole sur un ton on ne peut plus explicite, il lui demanda si elle se souvenait enfin qu’il avait ses affaires chez lui et si elle avait trouvé un garde meubles ou bien un autre mec à qui elle pourrait reléguer ses affaires.
La jeune femme attendit que l’orage passe, enfin du moins le tonnerre car les éclairs ne pouvaient cesser de sortir de son regard sur elle.


Quel accueil ! Je n’en attendais pas moins de toi Pete ! dit-elle en avançant pour entrer. Tu veux bien que j’entre, hein ? Ou tu me laisses vraiment à la porte de chez toi ?
Elle s’arrêta à quelques centimètres de lui seulement, en face, et l’observa un instant en silence.

Je conçois bien que tu sois en colère d’avoir dû garder mes affaires mais je ne savais pas exactement quand mon travail à New York serait terminé. Désolée de ne pas avoir pu prévenir… Et puis j’imagine que tu dois m’en vouloir de ne pas avoir appelé aussi… Quoi que, toi qui ne t’attaches pas, tu as sûrement dû apprécier la tranquillité dont tu as pu profiter pendant mon absence… Je ne suis pas là pour me disputer, à vrai dire, je pensais qu’on pourrait redevenir amis, enfin si tu veux, mais ça a l’air mal parti… Il y a une raison à ton air renfrogné ce soir ou bien c’est juste par habitude ? demanda-t-elle en souriant légèrement car elle savait bien qu’elle le taquinait un peu… enfin, un peu beaucoup.

A vrai dire, elle n’avait pas envie de se disputer et préférait prendre tout cela calmement, bien qu’elle sache que son air faussement détaché - car tout cela l’affectait malgré tout - ne ferait qu’exaspérer Peter encore plus. Il n’allait pas supporter son semblant d’indifférence, bien qu’il se targue de l’être, lui.

Elle savait bien qu’ils n’arriveraient jamais à discuter du pourquoi elle n’avait pas appelé. Il n’avouerait jamais que leur relation avait pris un chemin risqué et qu’il avait été préférable de profiter de cet éloignement pour éviter tout attachement. Il n’avouerait jamais qu’ils étaient en train de s’attacher tous les deux. Et il n’avouerait jamais qu’elle avait eu raison, parce qu’elle l’avait toujours prévenu qu’elle ne voulait pas de sentiments.
Elle ne pouvait pas lui en vouloir, la méthode avait été dure, d’ailleurs elle ne préférait pas repenser à tout cela, car les rares moments où elle s’était autorisée à penser à Peter lorsqu’elle était à New-York, elle avait sombré dans une pseudo-déprime à chaque fois dont elle avait eu bien du mal à se remettre… Peter n’était qu’un ami, s’il le voulait encore, rien de plus. Il n’y aurait plus rien d’autre entre eux, elle se l’était promis durant tout le vol qui l’avait ramenée à Somber… Mais elle tâchait toujours de s’en convaincre bien malgré elle en cet instant, en le voyant là devant elle… si près.
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Peter Allen
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeJeu 19 Mar - 21:32

<< Quel accueil ! Je n’en attendais pas moins de toi Pete !. Tu veux bien que j’entre, hein ? Ou tu me laisses vraiment à la porte de chez toi ? >>

Elle s'avança pour entrer et s'arrêta devant lui, leurs corps se frôlant, leurs regards s'accrochant. Peter ne tarda pas à opérer un retrait précipité, mal à l'aise de la sentir si près de lui, et la laissa entrer tandis qu'elle continuait à pérorer. Elle n'avait pas su exactement quand son travail à New York prendrait fin et elle était désolée de ne pas avoir pu prévenir. Agacé, le peintre l'entendit se trouver une excuse en disant qu'il avait du apprécier sa tranquillité pendant son absence. La bouche en cœur, elle avoua qu'elle n'était pas là pour se disputer mais dans l'espoir qu'il redeviendraient amis, constatant toutefois que c'était mal parti. Cerise sur le gâteau, elle demanda s'il y avait une raison à son air renfrogné ou c'était juste par habitude. Il lui tourna le dos, levant au ciel des yeux exaspérés. Puis il alla récupérer deux sodas dans le frigo et lui en tendit un.

T'veux boire un truc ?
demanda-t-il en tâchant de garder son calme.

Il se vautra dans le canapé et sirota son drink sans lui proposer de s'asseoir, affichant un air d'indifférence calculé. Puis, à force de l'observer, si belle et si irritante avec son air détaché, il finit par exploser.


Redevenir amis ? Comme tu l'indiques si bien, "redevenir" signifie qu'on ne l'était plus ! gronda-t-il. D'ailleurs, "amis" l'avons-nous même jamais été ? Une amie donne de ses nouvelles, en général, non ?! Moi je ne pouvais pas te joindre, mais j'imagine qu'il y avait des cabines téléphoniques, au cas où tu me dirais que tu avais perdu ton portable ? Mais non, Mademoiselle vous oublie comme une vieille chaussette et vient se prévaloir d'amitié quand l'envie lui en prend sans tenir compte des sen… des opinions des autres !
Et bien non ! On n'est plus amis, et d'ailleurs qu'est-ce que ça peut bien te faire !? Tu ne peux pas récupérer ton piano tout de suite, c'est ça ? Si c'est l'unique raison à ta soudaine gentillesse, je peux bien le garder encore un peu, que tu aies le temps de t'installer.


Il fulminait ! Que pouvait-elle bien savoir de lui ? Elle pensait qu'il avait été heureux de retrouver sa tranquillité parce que ça arrangeait cette petite égoïste de le penser. D'ailleurs il s'était toujours demandé si elle n'avait pas donné de ses nouvelles à Seb pendant ce temps, et que celui-ci lui ait soigneusement caché.
A cette pensée, il ressentit une pointe de jalousie comme ça lui était arrivé souvent pendant l'absence de Shan. Elle devait s'éclater, là bas, et il ne savait même pas ce qu'elle faisait, ce qu'elle vivait, si elle était heureuse et même… si elle était tombée amoureuse, auquel cas elle ne reviendrait jamais à Somber.
Cette complicité qu'elle avait eu aussi avec Seb l'irritait, et s'il avait fait croire qu'il s'était fâché avec lui parce qu'il avait choisi le clan Chris, son cousin n'avait pas été dupe et savait que sa relation avec Shania y était pour beaucoup. Mais bien entendu, Peter s'en défendait. Il était jaloux en tant qu'ami, simple ami, et quand un proche disparaît sans donner de nouvelles n'est-ce pas naturel ? Si…Inutile de chercher midi à quatorze heures…

Il l'observa, éclatante de beauté au milieu de la pièce, et se leva brusquement, passant à côté d'elle sans plus la regarder pour emprunter le petit escalier qui montait à la galerie. Maintenant il n'avait plus qu'une envie, la fuir et se réfugier au milieu de ses toiles et de ses couleurs.


Excuse-moi, j'ai du travail ! lâcha-t-il sèchement en montant les degrés.
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Shania Tanner
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeLun 4 Mai - 15:31

Peter ne sembla même pas surpris qu’elle se permette d’entrer sans qu’il l’y ait invitée. De toute façon, si elle avait dû attendre son invitation, elle serait encore là à Noël. Elle s’était plantée devant lui et leurs corps n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, ce qui eut le don de mettre ses sens en émoi tandis que Peter, sans doute dans le même état, se recula brusquement. Il finit par lui tourner le dos tandis qu’elle lui parlait, alla chercher des boissons dans le frigo et lui en tendit une.
Il demanda sur un ton semi-cordial si elle désirait boire quelque chose puis s’installa - se vautra serait plus exact - dans son canapé en l’ignorant parfaitement. On aurait presque dit qu’il avait répété son rôle des dizaines de fois tant son indifférence était presque convaincante.
Il ne disait rien, et comme il ne l’avait pas non plus invitée à s’asseoir, elle allait s’installer dans le fauteuil en face de lui. Ils se jaugèrent un instant sans un mot, puis il finit par exploser, comme elle s’y était attendue.

Il lui fit remarquer que si elle voulait redevenir son amie, cela signifiait qu’elle ne l’avait plus été. Il souligna également le fait que des amis donnaient des nouvelles et que lui avait été dans l’incapacité de le faire - c’était exact, elle ne lui avait jamais donné ses coordonnées.
Il continua à vociférer, disant qu’elle n’avait donné aucune nouvelle et qu’elle revenait ensuite comme fleur au printemps en demandant une amitié qu’il ne désirait manifestement pas lui donner. Le mot « sentiment » faillit lui échapper mais il se rattrapa rapidement. Il lui donna là, cependant, la raison pour laquelle elle se comportait ainsi. Elle ne voulait pas de sentiments, pas entre eux, du moins, pas de sentiments autres qu’amicaux et avant de partir, elle avait senti comme ceux de Peter - tous comme les siens d’ailleurs - étaient en train de changer. Elle ne pouvait pas prendre ce chemin-là, bien trop effrayant, bien trop douloureux.
Il conclut en disant qu’ils n’étaient plus amis et que si son unique raison était qu’elle devait encore laisser ses affaires chez lui, qu’il était d’accord pour les garder encore un peu.

Shania leva les yeux au ciel sans un mot, attendant de voir s’il y aurait une suite à ce discours sans fin. Mais au lieu de cela, après un instant à l’observer, il se leva brusquement et se dirigea vers son atelier. Il lui dit sans y mettre les formes qu’il avait du travail, la congédiant clairement. Il ne désirait apparemment pas poursuivre la conversation. Pourtant, il le faudrait.
Shan resta un instant au rez-de-chaussée du loft spacieux qu’il occupait et observa les lieux. Rien n’avait changé. Tout était encore comme dans son imagination. Avant de partir, elle avait photographié de mémoire cet endroit et lorsqu’elle avait eu des moments de faiblesse ou de cafard à New York, elle s’était repassé les images de ce lieu. Cet endroit était sans doute celui où elle s’était sentie le mieux depuis des années. Elle s’y sentait chez elle alors même qu’il n’avait jamais été ainsi.
Le lieu de vie de Peter respirait l’art, la personnalité de son propriétaire, ses humeurs, ses habitudes. Il était lui, elle le sentait et c’est sans doute pour cette raison qu’elle s’y sentait si bien… et qu’elle l’avait fui.

Après un moment à replonger dans ses souvenirs, elle décida de monter rejoindre Peter dans son atelier. Elle savait qu’il détestait être dérangé mais elle ne pouvait se résoudre à le quitter de cette façon… à le quitter tout court. Il lui avait énormément manqué et elle avait envie de passer du temps avec lui, aussi ronchon soit-il, et même si tel n’était pas son désir à lui.
Elle grimpa les marches menant à l’atelier et aperçut Pete en train de s’affairer. Sans un mot, elle fit le tour, observant ses nouveaux tableaux, ses nouveaux modèles avec une pointe de jalousie. Son trait était toujours parfait, pourtant, elle semblait trouver en ces arts une légère différence par rapport à avant son départ. Peut-être était-ce son imagination qui lui jouait des tours… peut-être même se disait-elle cela parce qu’elle espérait que ça soit le cas.

Elle se balada puis finit par disparaitre du champ de vision de Peter. Une envie soudaine et irréfléchie la saisit. Elle ne se posa aucune question et se déshabilla, s’approchant ensuite du canapé où les modèles s’exposaient aux yeux artistes du peintre. Elle s’installa alors même qu’il ne l’avait pas encore remarquée et attendit.


Tu peints toujours aussi bien… tu as été productif ! J’espère que ça se vend bien ! dit-elle sur le ton de la conversation. Dessine-moi… murmura-t-elle ensuite, ses yeux pétillants et charmeurs posés sur lui. En souvenir du bon vieux temps…

Elle attendit silencieusement la tempête, sachant qu’il allait répliquer sauvagement et qu’il serait en colère face à son attitude, mais elle ne perdait pas espoir de gagner la bataille ce soir.

Tu sais pourquoi je suis partie… dit-elle alors, sur le ton de l’affirmation et non de l'interrogation. Toi et moi, nous étions sur un pente dangereuse, tu le sais aussi bien que moi. Je me suis protégée… je t’ai protégé aussi d’une souffrance qui aurait été bien pire que celle que nous avons ressentie, Pete… termina-t-elle, cette fois sans le regarder et sans doute peu convaincue par ce qu’elle disait car elle ne pouvait pas imaginer souffrir plus que ce qu’elle avait souffert de l’éloignement qu’elle s’était infligé.
Mais elle se rappela ce qu’elle avait souffert suite à son mariage raté et se persuada qu’elle avait eu raison de quitter Peter quand il en était encore temps.
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Peter Allen
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeJeu 11 Juin - 20:34

Peter était "monté pour travailler", mais il désirait avant tout mettre de la distance entre lui et Shania. Il avait tenté de l'oublier pendant son absence et s'était persuadé qu'il y avait presque réussi, mais la voir là, si belle, si éclatante et attirante, et chez lui, comble de l'injustice pour quelqu'un qui refuse de se raccrocher à tout souvenir d'elle que ce loft pouvait renfermer, lui devenait insupportable. Il fallait qu'il fuie, sinon il risquait de se livrer à des actes qu'il regretterait ensuite…

Armé d'un pinceau devant sa toile, il se prit à réfléchir, ses pensées le ramenant au passé que le visage de son ex modèle rendait dangereusement présent. Contrairement à ce qu'il avait affirmé, il ne travaillait pas mais le chevalet étant loin de la balustrade Shania ne pouvait le voir.
Quand elle se décida à monter, il sursauta en entendant ses pas dans l'escalier et se mit subitement à s'activer, retira précipitamment le linge qui recouvrait son tableau en cours et prit en main ses couleurs pour les étaler sur sa palette. Sur le moment, il ne sut laquelle choisir, à mille lieues de ce qu'il allait faire n'étant pas décidé sur la façon dont il allait poursuivre l'œuvre commencée. Peindre sans inspiration n'était pas dans ses habitudes, habituellement il attendait le moment favorable pour le faire.

Elle marchait maintenant dans l'atelier et il lui jeta un coup d'œil rapide, la surprenant en train de regarder ses toiles. Puis elle disparut de sa vue et il dut prendre sur lui pour ne pas se retourner. Il mit du blanc sur sa palette, se disant que ça servirait toujours ne serait-ce qu'à éclaircir une autre couleur. Distrait, il l'entendit revenir mais ne releva pas les yeux, apparemment absorbé par ce qu'il faisait.

Elle prit la parole et le félicita sur son talent et sa productivité – elle pouvait s'en glorifier, il s'était jeté à corps perdu dans son art, multipliant les tableaux sombres et torturés - et souhaita que ce fut fructueux. L'air soupçonneux, il releva les yeux en se demandant si elle se moquait de lui, tandis qu'elle lui demandait d'un air aguicheur de la dessiner, "en souvenir du bon vieux temps"

Peter faillit lâcher son pinceau, non pas à cause de sa demande mais parce qu'il s'attendait à tout sauf la voir nue dans le canapé réservé aux modèles. Il serra le poing et le fin manche en bois se brisa dans sa main. Les mâchoires crispées, il lâcha sourdement un


Rhabille-toi !


qui était plus un ordre donné à voix basse qu'une supplique.

Pour te dessiner, encore faudrait-il que je sois inspiré, et ce n'est pas le cas. Tu sais parfaitement que je ne travaille pas dans ces conditions Même quand on me paie, si le sujet ne m'insuffle pas ne serait qu'une once de désir de peindre, je refuse. Tu devrais le savoir, à moins que tu aies oublié "le bon vieux temps" !

Il fulmina un instant en silence avant d'exploser.


Tu crois qu'il te suffit de te pointer chez moi comme si on s'était quittés la veille pour que les choses reprennent le même cours qu'avant ?! Tu ne manques pas de toupet, Shania ! A l'époque où je te dessinais à la moindre occasion je croyais que tu étais encore ma… mon amie ! Permets-moi d'en douter, je te prie ! Tu m'as déçu, Mademoiselle la musicienne de génie, et je ne suis pas disposé à te faire plaisir, si tant est que de poser des heures pour moi soit un plaisir. Disons que je n'ai plus envie de mettre ton visage ou ton corps sur la toile !

Se retournant brusquement il alla ramasser les vêtements de la jeune femme déposés sur une chaise et les lui jeta sur les genoux, l'œil flamboyant. Planté devant elle, il hésita sur la conduite à tenir. Il était tenté de la prendre aux épaules pour la faire lever et l'inciter à se rhabiller mais il savait combien il était dangereux pour lui de toucher ne serait-ce qu'une parcelle de sa peau. Son regard furieux se posa sur ses yeux et sa bouche pulpeuse, puis à nouveau plongea dans les iris noisette quand elle reprit la parole.
Elle lui disait qu'il savait pourquoi elle était partie. Elle argua qu'ils étaient sur une pente dangereuse, et qu'elle les avait protégés d'une souffrance qui aurait été bien pire que celle qu'ils avaient subie pendant son absence.


'Nous" avons ressentie ? A d'autres, Shan ! lâcha-t-il, utilisant malencontreusement le surnom qu'il lui donnait. Tu es partie pour ton art et parce qu'on te l'a demandé aussi ! Quelle souffrance, d'ailleurs ? Il n'était question que d'amitié améliorée entre nous, rien d'autre ! Drôle d'amitié, en vérité ! Je suis même étonné que tu te souviennes encore de mon adresse !

Exaspéré, il descendit l'escalier et alla jeter son pinceau brisé à la poubelle, tournant ensuite comme un lion en cage tout en jetant des coups d'œil fréquents vers la balustrade de la mezzanine. Qu'était-elle en train de faire ? Se rhabiller, il l'espérait, craignant par-dessus tout de la voir descendre nue l'escalier. Avec Shania on pouvait s'attendre à tout…

Qu'est-ce que tu fais ?!!
aboya-t-il au bout d'un moment.

Il pouvait toujours aller voir pour la presser d'obtempérer et la jeter dehors, mais s'il remontait ses bonnes résolutions s'envoleraient en fumée, il le savait…
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeDim 28 Juin - 23:16

La conversation ne semblait pas vraiment ravir Peter. Rien d’étonnant là dedans puisque d’ordinaire déjà, il n’était pas friand de la bavarderie, alors quand en plus il était en colère et remonté contre son interlocuteur - trice en l’occurrence - il ne fallait pas vraiment s’étonner qu’il n’y mette pas de cœur. Elle remarqua qu’il la soupçonna de se moquer de lui quand elle lui dit espérer que ses œuvres lui avaient permis de gagner sa croûte correctement alors qu’elle l’avait demandé honnêtement, s’inquiétant pour lui bien que cela le dépasse. Mais elle ne s’était pas attendue à meilleur accueil. Elle ne connaissait pas Peter depuis des années mais avait passé suffisamment de temps avec lui pour savoir que son caractère était souvent orageux et qu’il valait mieux ne pas s’en offusquer trop souvent si on voulait garder des contacts avec lui.

Lorsqu’il découvrit qu’elle s’était déshabillée, l’effet de surprise fut flagrant. De rage, il cassa le pinceau qu’il avait en main et lui ordonna de se rhabiller rapidement, d’une voix sourde et rageuse. Elle savait qu’il réagirait comme cela mais eut la présence d’esprit de ne pas sourire à cette réaction sous peine de réellement le vexer.
Puis il reprit, disant qu’il lui fallait être inspiré pour travailler - Peter n’était pas de ceux qui peignaient quel que soit l’humeur, il était un réel artiste et avait besoin d’être en condition pour faire quelque chose de bien - et que ce n’était pas le cas actuellement. Elle savait qu’il disait cela pour essayer de la blesser mais elle ne releva pas. Il en rajouta même une couche, insistant sur le fait que le modèle devait lui insuffler le désir de peindre, ce qui n’était pas - ou plus - son cas à elle. Son ironie en fin de phrase fut malgré elle sourire Shania. Il était sur la défensive et usait de la méchanceté pour se protéger : classique de la part de Peter. D’ordinaire, Shania aurait pu se vexer d’un tel propos mais ce soir, elle savait ce qu’il ressentait et ne pouvait lui en tenir rigueur. Après tout, il avait bien le droit de sortir ce qu’elle ne lui avait pas donné l’occasion de dire. Il devait sortir la colère qu’elle lui avait inspirée pour pouvoir tirer quelque chose de lui ensuite. Peut-être. Et puis elle devait bien reconnaître que sa façon de se protéger et de le protéger lui n’avait pas été très chevaleresque et plutôt même assez lâche.

Le silence qui suivit fut de courte durée. Un instant plus tard, Peter reprenait la parole pour exploser et lâcher ce qu’il avait sur le cœur, et Shania l’écouta attentivement.
Il lui demanda si elle pouvait revenir comme ça en pensant que tout s’effacerait d’un seul trait. Elle voulait lui répondre que non, mais elle n’en eut pas le temps. Il lui avoua qu’avant son départ, il la pensait son amie, butant sur le mot - et elle constata qu’elle n’avait pas vu faux en partant car ils étaient plus que des amis à l’époque, il venait de le lui montrer en ayant failli la nommer autrement - mais qu’elle l’avait déçu et qu’il n’avait pas envie de lui faire plaisir. Il ne la voulait plus sur ses tableaux, disait-il.
Il se leva alors brusquement et lui jeta ses vêtements, lui intimant de façon muette de se rhabiller. La jeune femme lui dit alors qu’elle avait fait cela pour les protéger tous deux mais il ne semblait pas y croire. Il pensait qu’elle n’avait pas souffert de son départ. Elle ne manqua pas de remarquer ses regards et le petit surnom qui lui échappait et cela lui fit chaud au cœur, tandis qu’il argumentait sur le fait qu’elle était partie de son plein gré et que ce n’était donc pas une souffrance pour elle.
Puis il termina en disant que de toute façon, il n’y avait eu qu’une amitié améliorée et qu’il estimait que cette amitié était étrange vu la façon dont elle était partie.

Et avant même qu’elle n’ait pu dire quoi que ce soit, elle le vit descendre en trombe et l’entendit faire les cents pas en bas. Il devait attendre qu’elle se rhabille et descende, mais elle n’en avait pas la moindre intention. Il venait de se lâcher, de dire ce qu’il avait sur le cœur, elle estimait avoir un droit de réponse sur le sujet. Les disputes ne lui faisaient pas peur, surtout pas celles avec Peter tant elle en avait l’habitude, même après cette longue période d’absence. Il était comme ça, emporté, bougon, râleur, et elle n’avait pas sa langue en poche, pas plus qu’elle ne faisait facilement de compromis ou qu’elle avait bon caractère. Elle aussi était une forte tête, c’était donc inévitable qu’entre eux, cela pète de temps en temps et à vrai dire, c’était sans doute ce qu’elle aimait le mieux dans sa relation avec Peter.

Elle resta donc en haut, ses vêtements sur les genoux, peu décidée à obtempérer car elle n’était pas du genre à se soumettre sous prétexte que monsieur était en colère. Certes, elle était chez lui, mais s’il voulait vraiment la mettre à la porte, il l’empoignerait et l’y mettrait. Il avait suffisamment de caractère pour ne pas se gêner, de toute façon.
Au bout d’un moment, il perdit patience et lui demanda ce qu’elle faisait. Un sourire se dessina sur le coin des lèvres de la jeune femme. Amusée, elle mit un court instant à répondre, attendant que son sourire ne s’entende plus dans sa voix.
Puis elle prit enfin la parole.


Ce que je fais ? J’attends ! J’attends d’avoir le droit de me défendre ! dit-elle tout à fait calmement, pas du tout énervée. Tu crois tout savoir de ce que je ressens ou pense, Peter, mais que sais-tu au fond ? Et puis sois honnête, ça nous éviterait une discussion sans fin. Tu sais parfaitement que l’amitié était déjà loin derrière nous lorsque je suis partie. Ça devenait autre chose, et nous n’en voulions aucun des deux. Sois honnête avec toi-même, et tu sauras que j’ai raison. Tu aurais préféré que je reste et qu’on devienne amants… pour finir par se faire souffrir, se détester et ne plus jamais se revoir ? J’ai beaucoup trop d’estime pour toi, je ne voulais pas que ça se termine comme avec tous les autres entre nous, tu vaux mieux que ça. Et si aujourd’hui tu estimes qu’il n’y a plus d’amitié entre nous, la fin de notre relation sera tout de même plus belle que si on avait laissé faire les choses… la souffrance aurait été beaucoup plus rude…

Tout en parlant dans le vide, puisqu’elle ne voyait pas Peter, elle réalisait une fois de plus qu’elle n’était même pas convaincue par ce qu’elle disait. Elle savait parfaitement qu’elle aurait mille fois préféré vivre une histoire avec lui, même s’il fallait souffrir ensuite, plutôt que de faire semblant qu’ils n’étaient qu’amis. Mais si elle voulait le garder et si elle voulait qu’il souffre le moins possible, elle n’avait que cette solution-là… au risque de le perdre également. Mais que pouvait-elle faire d’autre ?
Elle ne croyait plus en l’amour, elle ne croyait plus en quelque chose de durable. Se leurrer et faire semblant tout en le gardant - et le passage « éloignement » était indispensable dans cette voie - était mille fois plus envisageable que de le perdre définitivement. Car elle était persuadée que s’ils se laissaient aller à une histoire d’amour, cela finirait en fiasco, comme toujours. Et elle refusait que cela se passe comme avec tous les autres. Pas avec Peter.
Encore fallait-il qu’il le comprenne. C’était un pari sur l’avenir qu’elle avait dû relever et qui allait enfin montrer ses résultats. Elle se cachait bien derrière sa carapace, sous ses airs relax et détendus, mais au fond d’elle, elle craignait réellement de le perdre pour de bon.
Tout cela pour rien, elle ne savait pas encore comment elle y ferait face. Pour l’instant, elle essayait de croire qu’elle avait fait le bon choix… qu’il lui pardonnerait son départ et qu’ils pourraient à nouveau être amis, faisant semblant qu’il n’y avait rien d’autre, même si tous deux savaient que ce n’était pas que cela. Ils en étaient là lorsqu’elle avait décidé de partir, à la différence qu’ils dérivaient dangereusement vers l’aveu de sentiments naissants. Elle ne laisserait plus les choses aller si loin cette fois… si fois il y avait.
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeDim 9 Aoû - 13:07

Cette fille allait le rendre fou ! Bien sûr il y avait plusieurs solutions qui s'offraient à lui : rester en bas quoiqu'il arrive, la prendre par le bras et la jeter dehors, elle et son petit tas de vêtements, ou sortir, tout simplement, et la laisser seule dans son loft ; elle finirait bien par se lasser…
La deuxième solution lui semblait un peu excessive malgré sa colère. Les voisins de l'immeuble d'à côté qui avaient une vue plongeante dans sa cour ne s'en plaindraient certainement pas, mais Shania ne lui pardonnerait vraisemblablement jamais cet affront. Un bon moyen de ne jamais la revoir, mais… était-ce vraiment ce qu'il souhaitait ?

Elle disait que l'amitié était dépassée, lorsqu'elle était partie… Bien qu'il n'ait jamais voulu se l'avouer, elle n'était pas loin de la vérité. Pourtant, elle ne le connaissait pas, ne savait pas qu'il avait assez de force de caractère pour lutter contre ses sentiments lui aussi. Mais pas en prenant la fuite comme elle l'avait fait, sans donner de nouvelles pendant des mois.
… D'autant qu'il était certain qu'il était le seul à qui elle n'avait pas donné signe de vie. Il était peu probable qu'elle ait rayé Seb de son carnet d'adresses…

Ces images ne l'incitait guère à se calmer et une furieuse envie de casser quelque chose le taraudait. Seule la pensée qu'il ne pourrait plus peindre lui évita de donner un coup de poing dans le mur pendant qu'elle ne le voyait pas. A défaut, il tourna comme un lion en cage, fulminant, avant de se résigner à se servir un whisky bien tassé. C'était encore la seule chose qui pourrait le calmer… Après tout, qu'elle reste en haut si ça lui chantait…

Il ne répondit pas à ses argumentations et vida son verre en trois lampées. Puis il prit une décision soudaine, prit ses clés et ouvrit la porte.


Au fait, je ne t'ai pas demandé des nouvelles de Sebastian…? demanda-t-il d'un ton rogue avant de sortir.

Ses pas le menèrent dans le bar le plus proche et il commanda un autre whisky qu'il considéra un moment, perdu dans des rêveries désagréables, avant de le boire aussi vite que le premier. Il n'y avait pas grand monde, ici. Pas l'ombre d'un modèle qui eut pu l'inspirer, mais il savait que ce soir sa muse l'ignorerait royalement. Il ne restait qu'à espérer que demain il retrouverait son allant pour peindre, ou même dessiner. D'ailleurs, chose extrêmement rare, il était sorti sans son carnet de croquis…
L'endroit était calme et triste et il finit par s'ennuyer. Décidemment, le quartier Johnson était déprimant et malgré sa rancœur il pensait que son cousin avait choisi, certes la solution de facilité en adhérant aux idées des Chris, mais également un environnement on ne peut plus agréable. …Un environnement qui avait tout pour séduire une femme au sens artistique développé.
Concernant sa propre habitation il convenait que son loft avait du caractère, mais c'était l'extérieur, les immeubles, les rues, les commerces, qui étaient maintenant peu entretenus et donnaient à l'ensemble un aspect de moins en moins engageant… Quoiqu'il en soit, il ne pourrait se résoudre à déménager. Il ne retrouverait certainement jamais un appartement comme le sien, où le bois et les poutres mis à jour donnaient un cachet particulier et chaleureux malgré la vaste surface qui aurait pu le rendre froid et sans âme. Ce n'était pas le cas. Et la verrière qui éclairait l'atelier était indispensable à la réalisation de ses œuvres…

Peter régla sa consommation et se dirigea vers Dowtown. L'alcool lui avait rendu un semblant d'euphorie qu'il était loin d'éprouver quand il était parti de chez lui. Il passa deux heures dans la discothèque, sirotant quelques verres, puis décida de rentrer chez lui, pensant qu'après tout ce temps Shania avait du comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue et être rentrée chez elle. La décision avait été difficile à prendre pour lui mais il valait mieux qu'ils ne se revoient jamais…

Devant sa porte il mit un certain temps à trouver le trou de la serrure. Il était un peu éméché et se félicitait d'être sorti à pieds, sinon il était à peu près sûr qu'il aurait bousculé un ou deux piétons. Il faisait noir dans le loft, Shan avait eu la présence d'esprit d'éteindre la lumière avant de sortir.

Shan… Ne pas l'imaginer encore sinon la colère allait refaire surface et il savait que l'abus d'alcool le rendait mauvais…

Peter partit dans la salle de bains et se lava les dents, tanguant un peu devant le miroir. Il en tenait une bonne…! Il se doucha pour tenter de dissiper les vapeurs éthyliques, fit tomber deux ou trois flacons dont la chute dans la baignoire raisonna dans la petite pièce – heureusement qu'il était seul et pas affublé d'une mégère contrôlant ses sorties – puis se sécha à peine et sortit nu comme un ver. Il passa devant une fenêtre à travers laquelle un rayon de lune oblique le mit en lumière un furtif instant avant qu'un nuage brumeux ne revienne masquer l'astre, et chercha son lit à tâtons. Lorsque ses jambes rencontrèrent le matelas, il se laissa tomber lourdement, espérant que le sommeil ne serait pas long à venir. Il suffisait de ne pas penser…
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeSam 14 Nov - 10:29

Peter ne réagit pas à ses paroles. Il mit même un moment avant de réellement bouger pour faire quelque chose. Sans doute avait-il hésité sur le meilleur moyen de se débarrasser d'elle... Puis enfin, il bougea, prit ses clés et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il lui dit qu'il n'avait pas demandé des nouvelles de Sebastian, insinuant sans doute qu'il avait le « privilège » d'avoir de ses nouvelles à elle, bien qu'elle n'en soit pas certaine. Elle haussa les épaules, écouta les pas de Peter dans la cour qui s'éloignaient, et poussa un profond soupir.

Il fallait reconnaitre une chose : il avait toujours aussi bon caractère ! Et à vrai dire... cela lui plaisait. A cette simple pensée, elle sourit, amusée. Elle aussi se mit à réfléchir à la meilleure façon de ne pas le perdre. Certes, il voulait qu'elle parte, mais si elle le faisait, elle ne le verrait plus jamais. Du moins, elle n'osait pas tenter le diable et lui donner une chance de la rayer de sa vie. Il lui avait déjà manqué suffisamment comme cela et bien qu'elle sache pertinemment que ce n'était pas très juste de ne pas le laisser décider de quand il souhaitait la revoir alors qu'elle ne lui avait pas laissé le choix, il fallait qu'elle lui force un peu la main si elle voulait obtenir quelque chose.

Elle finit par se lever au bout d'une dizaine de minutes à songer dans cet atelier qui lui rappelait tant de souvenirs. Elle les chassa en faisant le tour des peintures de Peter, s'étant entourée d'un peignoir pendu. Elle prit soin de ne pas regarder le prénom inscrit dessus et se contenta d'observer le sens artistique de son ami. Elle remarquait quelques changements dans son style, mais peut-être n'était-ce que l'effet de son imagination. Elle espérait secrètement qu'il ait changé parce qu'elle n'avait plus été là, mais c'était un rêve irréalisable, très certainement, et complètement égoïste. Pourtant, elle se permit d'y croire, histoire de ne pas perdre totalement espoir, vu la façon dont il l'avait accueillie.
Elle n'en avait pas moins attendu de sa part, elle savait qu'elle n'aurait pas droit à un câlin et un « content de te revoir ». Ça n'aurait pas été Peter et puis elle n'y avait pas vraiment droit, après son départ et ce qu'elle lui avait fait. Certes, elle avait eu des raisons de le faire, mais il avait le droit de lui en vouloir.
Toutefois, ce n'était pas parce qu'il en avait le droit que Shania appréciait cela. Elle craignait réellement de le perdre et si elle n'y prenait pas garde, elle allait se laisser submerger par la tristesse. Elle se concentra donc sur les peintures qu'elle admirait, et tâcha de se convaincre que Peter était différent depuis qu'elle n'était plus là.

Après avoir passé de longues minutes à observer le talent de son ami, elle finit par descendre. Elle se dirigea vers le coin cuisine et ouvrit le réfrigérateur. Elle y trouva de quoi boire et se servit un verre, puis elle alla s'installer dans le canapé et alluma la télé. Elle la regarda sans la voir et, sans prévenir, les larmes finirent par couler. Elle les laissa venir et pleura comme une adolescente durant de longues minutes. Cela ne lui ressemblait pas... et pourtant, elle avait si peur de le perdre et avait tellement espéré secrètement qu'il montrerait un peu plus de joie de la revoir qu'elle craqua totalement.
Elle se laissa aller, se disant qu'ensuite elle se sentirait mieux. Elle se demanda ce qu'elle faisait là, se disant qu'il ne voulait pas la voir et ne lui pardonnerait jamais.

Mais ce n'était pas elle. Après avoir craqué pendant près d'une heure, elle se flanqua une gifle mentalement.


*Nom d'un chien Peter, tu me fais devenir une vraie loque !!! Allez Shania, c'est pas toi, t'es une battante, tu ne vas pas le laisser te rayer de sa vie comme ça !!*

Elle se leva, lava son verre rapidement, puis, bien décidée à reprendre les choses en main, elle alla s'allonger sur le lit de Peter. A la réflexion, elle se releva, se débarrassa du peignoir et, nue se glissa sous les draps.
Elle tâcha de rester éveillée mais en vain, les larmes ayant eu raison d'elle, elle finit par s'endormir.

Une heure plus tard, Peter rentra chez lui, et se dirigea vers la salle de bain, tandis que Shania dormait toujours. Il se lava les dents puis prit une douche, il fit ensuite tomber quelques flacons dans un bruit fracassant et cela réveilla la jeune femme. Consciente qu'elle prenait de gros risques, elle resta néanmoins silencieuse, attendant qu'il vienne se coucher. Elle se demanda s'il avait réalisé sa présence mais présagea que non, puisqu'il n'avait pas réagi. Elle savait que s'il avait eu connaissance de sa présence, il l'aurait éjectée directement... lui faire la surprise n'était pas la meilleure idée qui soit, mais au moins elle avait une chance de le faire craquer...

Quelques minutes plus tard donc, Peter se dirigea vers son lit qu'il heurta et se laissa tomber dessus. Shania savait qu'il était nu, elle venait de l'apercevoir à l'éclat de la lune un bref instant. Hésitante, elle resta silencieuse et sans bouger quelques secondes. L'avait-il senti ? Peut-être avait-il trop bu pour se rendre compte de sa présence. Elle était toujours sous la couette et sa respiration était calme, ne dépassant pas celle de Peter qui ne l'entendait donc probablement pas.
Se secouant mentalement, elle décida de tenter le tout pour le tout, et d'un geste tendre, elle vint alors poser sa main sur le dos de Peter, lentement, doucement, chaleureusement. Il avait heurté le lit et était tombé sur le ventre.
Sa main se trouvait juste en dessous des omoplates et, attendant sa réaction, elle se contenta de caresser sa colonne vertébrale.


Je me demandais si tu allais rentrer de la nuit... chuchota-t-elle. Tu m'as manqué Peter... je pensais vraiment faire le meilleur choix pour ne pas partir dans des sentiments que nous aurions tous les deux regretté... continua-t-elle, sans toutefois aller au bout de sa pensée...

*Mais ça n'a pas du tout fonctionné...* continua-t-elle dans sa tête, le cœur battant, s'attendant à nouveau à une explosion de mécontentement...
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Peter Allen
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitimeJeu 24 Déc - 22:50

Dès le premier contact avec son matelas, Peter sombra dans une semi léthargie comateuse, demi-sommeil seulement parce que quelque chose le dérangeait : affalé sur le ventre, il regrettait amèrement d'avoir pris ce bateau alors qu'un grain se levait et que la mer devenait de plus en plus agitée… Soudain, une main se posa dans son dos et il grommela :

Doucement, moussaillon…


Mais le petit marin était affectueux et la main entreprit des aller et venues qui le firent grogner.

Bas les pattes ! ronchonna-t-il d'une voix pâteuse.

Rien n'y fit, le moussaillon était têtu, et il entama une conversation, expliquant en gros qu'il l'avait attendu, qu'il lui avait manqué et… bizarre… sa voix ressemblait étrangement à celle de Shania. Rêve d'ivrogne…

Sortant très vaguement des limbes, il releva la tête et aperçut une forme humaine à ses côtés. Pris d'une sorte de panique, il se retourna brusquement, rejeta les draps violemment au bout du lit, mis une bonne distance entre lui et le jeune homme à ses côtés et chercha fébrilement l'interrupteur de sa lampe de chevet.

Hébété, assis et ébouriffé, il contemplait maintenant d'un œil ahuri le corps admirable de Shan, allongé à ses côtés. Egaré, il mit un certain temps à retrouver l'usage de la parole.


Qu's'tu fais là ? prononça-t-il plus ou moins clairement. Tu… !!! Mais… !

*C'est pas elle, mon vieux, tu débloques…*

Réfléchissant intensément, les sourcils froncés sous l'effort, il énonça sans la regarder au visage, les yeux toujours fixés sur son corps nu :

T'es là ?


Puis la brume se déchira partiellement, le premier sommeil abrutissant s'éloigna progressivement et il réalisa, malgré son état d'ébriété avancé, la situation telle qu'elle était. Elle était nue, mais il l'était aussi, intégralement, et certaines idées se frayaient un chemin jusqu'à son cerveau. Il tressaillit, jeta un coup d'œil vers son ventre et sortit précipitamment du lit.
Non, réflexion faite, ce n'était pas une bonne idée, et il plongea vers la couette, se rassit en se couvrant tout en la ramenant jusqu'au menton de Shania.


C'est moi qui t'ai demandé de dormir là ?
interrogea-t-il d'un air idiot.

La situation était compliquée : il était très en colère, mais il ne savait plus pourquoi… A cause de Seb, sans doute, mais il n'arrivait plus à aligner deux idées cohérentes. Quand avait-il vu son cousin pour la dernière fois ? Hier soir ? Et puis la présence de Shania était surréaliste, elle n'était pas là, mais à New York, Boston, Philadelphie ou on ne sait-où, mais sûrement pas à Somber… La seule chose dont il était sûr, en fait, c'est qu'il avait pris une cuite monumentale, la pire… ou presque. La "deuxième pire", après celle qu'il avait prise quand il s'était rendu compte que Shan était définitivement partie.


Connerie… grommela-t-il entre ses dents. On n'a pas idée de se mettre dans un état pareil…

Il avait du lever une fille, n'importe laquelle, dans un bar, et son imagination alcoolisée lui faisait prendre des vessies pour des lanternes. Dans le cas présent, la fille était le clone d'une autre qu'il aurait préféré oublier.
D'un autre côté, ce n'était pas désagréable de l'avoir dans son lit et de la prendre pour quelqu'un qui se trouvait à des kilomètres de là et qu'il n'aurait sans doute plus jamais l'occasion de toucher.

Il allongea la main, saisit un sein ferme et laissa ses fantasmes prendre forme dans son esprit obscurci. Il serait temps de regretter demain matin en voyant l'allure de la fille…


Puisque tu es là… commença-t-il, émoustillé…

*…autant que tu serves à quelque chose, demain je serai dégrisé et tu n'auras pas la tête qu'il faut…*
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard... (PV Peter)   Il n'est jamais trop tard... (PV Peter) Icon_minitime

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